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Sommet tripartite à Luanda : Vers la réconciliation de Tshisekedi et Kagame pour une paix dans l’Est de la RDC ?

Un sommet tripartite Angola-Rwanda-RDC se tiendra à Luanda le 15 décembre 2024, sous l’égide du président angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine pour le conflit dans l’Est de la RDC. Ce sommet réunira les présidents Félix Tshisekedi de la RDC, Paul Kagame du Rwanda, et leur homologue angolais, afin d’accélérer les efforts de stabilisation dans cette région en proie aux violences. Ce rassemblement intervient après une avancée majeure réalisée le 25 novembre dernier. Ces deux pays affichent déjà des regards belliqueux qui risquent d’intensifier leur conflit. Bien qu’il soit attendu par l’opinion tant nationale qu’internationale, il sera difficile que ces pays harmonisent des vues.

Les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont signé à Luanda un « Concept d’opérations » (CONOPS). Ce document stratégique, approuvé lors de la sixième réunion ministérielle sous la médiation angolaise, fixe les modalités des actions contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et du retrait progressif des forces rwandaises présentes en territoire congolais.

Le CONOPS prévoit une mise en œuvre en quatre étapes. La première phase, prévue sur quinze jours, consistera à évaluer la menace posée par les FDLR et à localiser leurs positions. Parallèlement, le Rwanda devra fournir des informations détaillées sur ses « mesures défensives » et s’engager à cesser toute incursion transfrontalière.

« Dans le cadre des efforts en cours pour trouver une solution durable » à ce conflit armé, le président angolais Joao Lourenço, « désigné médiateur par l’Union africaine », a ainsi pris l’initiative de ce sommet tripartite, précise un communiqué.

Ce CONOPS, document utilisé dans le domaine militaire pour fixer le calendrier d’une opération et l’organisation de ses moyens, « guidera la mise en œuvre du plan harmonisé » censé ramener la paix entre les deux pays voisins.

Une première mouture de ce « plan harmonisé« , datant d’août, a fixé comme préalable au départ des soldats rwandais du territoire congolais la neutralisation des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé créé par d’anciens responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, dépeint par Kigali comme une menace pour ses frontières.

Malgré les violations du cessez-le-feu, la RDC et le Rwanda maintiennent le dialogue via l’Angola. Les deux voisins ont acté début novembre la désignation d’un comité de suivi des violations du cessez-le-feu, dirigé par l’Angola, et intégrant des représentants de la RDC et du Rwanda.
La RDC traîne le Rwanda et Paul Kagame devant la cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

En outre, le gouvernement congolais va affronter le Rwanda dans un nouveau procès le 12 février 2025 devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, juridiction relevant de l’Union africaine. Ce procès s’inscrit dans une série d’initiatives judiciaires internationales visant à mettre en lumière les violations perpétrées par le Rwanda et son président, Paul Kagame, sur le sol congolais.

Contrairement au procès tenu le 26 septembre 2024 devant la Cour de justice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), qui portait sur des différends régionaux spécifiques, cette nouvelle audience s’inscrit dans une démarche plus large. Elle vise à assumer des responsabilités sur des décennies d’agression, de pillage systématique des ressources naturelles, de violences sexuelles, et de massacres subis par les populations congolaises.

Samuel Mbemba, vice-ministre de la justice en charge du contentieux international qui l’a annoncé, a mentionné la portée inédite de ces démarches judiciaires.

« Depuis des décennies d’agression de notre pays, le pillage de nos minerais, les viols de nos enfants et nos femme, et les massacres de nos populations ; jamais le Rwanda et Paul Kagame n’ont été poursuivis en justice à travers des procès réels à tous les niveaux comme on le voit maintenant. Il ne s’agit pas de critiques habituelles auxquelles nous étions habitués jadis. Il y a trois procès en cours aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Nbsinfos.com

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