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Brésil : des manifestants protestent contre le meurtre d’un réfugié congolais 

Des manifestants se sont rassemblés samedi à Rio de Janeiro, Sao Paulo et dans d’autres villes brésiliennes pour protester contre le meurtre d’un réfugié congolais de 24 ans qui a été battu à mort le 24 janvier et qui a suscité l’indignation et la répulsion à travers la nation.

À Rio, ils se sont rassemblés devant le même kiosque de plage où Moïse Mugenyi Kabagambe travaillait récemment à Barra da Tijuca, un quartier connu pour ses condominiums haut de gamme et ses centres commerciaux.

Kabagambe a déménagé au Brésil en 2011 depuis sa ville natale de Bunia, capitale de la province de l’Ituri, dans le nord-est du Congo, en 2011, a confirmé son cousin Yannick Kamanda à AP. L’est du pays est embourbé dans le conflit depuis des décennies, et les médias locaux ont indiqué que la famille avait fui les combats entre les groupes ethniques Hema et Lendu.

Le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a convoqué mercredi l’ambassadeur du Brésil pour en savoir plus sur les circonstances de l’assassinat du jeune homme.

Les assaillants de Kabagambe ont été filmés par des images de caméras de sécurité que la police a diffusées aux médias. Il montre trois hommes attaquant violemment le jeune homme et, pendant 13 minutes, le retenant et le battant avec une verge – et continuant de le faire même après qu’il ait perdu connaissance. On les voit plus tard tenter des compressions thoraciques, puis rouler son corps.

Samedi également, la mairie de Rio a annoncé qu’elle confierait la gestion du kiosque Tropicália à la famille de Moïse. La note envoyée à la presse soulignait que le site du front de mer de Barra sera transformé en un mémorial en l’honneur du jeune homme et un centre de référence de la culture africaine.

Des chanteurs, des acteurs, des stars du football et des politiciens acclamés ont partagé leur indignation et leur dégoût sur les réseaux sociaux tout au long de la semaine, joignant leurs voix à celles de la famille Kabagambe pour exiger que les coupables soient punis.

« Ce n’est pas le Rio que j’ai appris à aimer et qui m’a accueilli à bras ouverts !!! », a déclaré sur Twitter l’attaquant vedette du football Gabriel Barbosa, connu sous le nom de Gabigol, le 1er février. « Nous voulons la justice. »

Plus de 2 500 Congolais ont été reconnus comme réfugiés dans le plus grand pays d’Amérique latine depuis 2000, selon le ministère de la Justice, qui supervise l’immigration.

Ces dernières années, le Brésil est également devenu un point d’arrivée de plus en plus populaire pour les Congolais et les Camerounais qui cherchent à faire le trajet terrestre jusqu’à la frontière américaine.

Diarlei Rodrigues – Associated Press

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