RDC/Recrudescence du phénomène Kuluna à Kinshasa : les habitants en ont marre de la « léthargie » de la police

La délinquance juvénile constitue une réalité dans plusieurs communes de la ville de Kinshasa. C’est le cas de celle de Masina, notamment dans les quartiers Pétro-Congo, Sans-fil, Boba et télévision où des jeunes gens munis d’armes blanches attaquent souvent des paisibles citoyens sans motif. Outre la perte des biens valeurs, certaines personnes sont parfois victimes de coups et blessures. Toutefois, les habitants de cette partie de Kinshasa s’inquiètent de la léthargie de la Police de proximité. Aussi, demandent-ils aux autorités compétentes de procéder de revoir des stratégies.

Depuis le 27 juillet 2022, les habitants de quartiers de Masina vivent dans une insécurité grandissante.  » Je viens d’être victime le weekend passé. Des inciviques munis d’armes blanches. Ils m’ont asséné un coup de machette non loin de la police. Ce qui est étonnant, ces bandits opèrent aux environs de 15 heures, 18 heures…Bref, ils sèment la désolation quand ils veulent », a déclaré papa Christophe Kalo, l’un des habitants du quartier Pétro-Congo.

Et de poursuivre : « On en a marre du phénomène Kuluna dans notre quartier ici au Pétro-Congo.Ils extorquent à l’aide des machettes et d’autres armes blanches. L’on se demande si réellement nous avons la police. Les éléments de la police commis aux Groupes mobile d’intervention (GMI) sont inactifs. Quand il y a la présence des bandits munis d’armes blanches, c’est eux qui prennent fuite. L’on ne sait pas si ces policiers ont été bien formés « .

Cette montée en puissance du phénomène Kuluna s’observe également dans le quartier Boba où des jeunes bien identifiés commettent des exactions contre les paisibles citoyens.  » Il s’agit d’un certain Roy Engambe. Il est libéré de la prison il y a un mois. Toutefois, ce petit se promène avec ses anciens collègues pour semer des désordres. Ils m’ont confisqué la semaine dernière mon sac à main et mon téléphone androïd. Bien que j’aie porté plainte contre lui, ce hors-la-loi ne sent plus inquiet de ce qu’il pose comme acte. C’est comme si les policiers ont peur de lui », se plaint une maman sous le sceau de l’anonymat.

En outre, le quartier Sans-fil n’est pas aussi épargné par ce phénomène cruel et barbare dont sont victimes. L’on assiste à des conflits entre eux. Conséquence: ce sont les habitants de ce coin qui payent le prix.  » L’on ne comprends pas le rôle de la police dans notre pays. Nous assiste à une faiblesse des éléments de la police qui ont arrêtent ces jeunes et ils les libèrent facilement moyennant 50 000 FC », dénonce Éric Kabamba, conducteur de moto-taxi.

Face à cette résurgence de ce phénomène, les habitants de Masina invitent les autorités compétentes à la révision de leur stratégie. Cela en vue de renforcer la sécurité des citoyens et de leurs biens.

A la différence des shégués, les Kuluna ont un toit et souvent une famille. Ils contrôlent leur quartier et ne s’en prennent qu’aux personnes extérieures à leur périmètre. Beaucoup de bandes se sont constituées en réaction à l’existence de gangs violents dans le voisinage. Il s’agit d’un phénomène qui enfle depuis le milieu des années 2000.

Nbsinfos.com

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