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RDC-Nord-Kivu: La Monusco sommée de quitter le pays

Les mouvements citoyens ont donné, ce lundi 5 avril 2021, un ultimatum à la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) pour quitter le pays. Cela fait suite à l’insécurité grandissante sévissant à Butembo, dans la province du Nord-Kivu.  

Plusieurs organisations des mouvements citoyens sont montées au créneau. Accédant à la base de cette mission onusienne, elles ont demandé aux autorités de la Monusco de quitter librement le pays. Les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des agents de la police s’étaient déployés pour empêcher les militants de ces mouvements.

Devant le chef adjoint de la Monusco au Grand Nord-Kivu, la Luch a donné un ultimatum de 10 jours aux casques bleus des Nations-Unies pour se retirer de l’Est du pays suite à « leur inaction » dans la restauration de la paix dans la région de Beni en proie aux massacres des rebelles ADF depuis 2014. « On vient dans le calme. Vous avez 10 jours pour quitter le pays. Sans cela, on va multiplier les actions pour que vous puissiez partir. C’est ça le message clair, il n’y a pas beaucoup de choses à vous dire parce que vous-mêmes vous êtes en train de voir comment les gens sont   massacrés », a indiqué d’un ton ferme Anelka Mwanya, communicateur de la LUCHA section de Butembo.

En réaction, le chef adjoint de la Monusco au Grand Nord-Kivu, Abdou aman Ganda, a promis de canaliser les réclamations desdits militants à sa hiérarchie.

Par ailleurs, le maire de la ville de Butembo, Sylvain Mbusa Kanyamanda, a également promis de transmettre les pistes des solutions envisagées par la Lucha au chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi. « Dès que je quitte ici, je vais voir comment transmettre le message, votre facon de proposer les pistes des solutions. L’important pour vous c’est que le message arrive auprès du chef de l’Etat. La Monusco ne s’est pas emmenée ici. Il y a eu des conventions entre la République que ces humanitaires viennent avec des missions précises. C’est-à-dire que c’était sur appel de notre gouvernement national. De notre côté, on part donner votre rapport tout de suite », a renchéri l’autorité urbaine de Butembo. 

A rappeler que lors de son point de presse tenu le samedi dernier à Butembo, la Lucha ensemble avec d’autres associations et mouvements citoyens, a annoncé un sit-in de 10 jours devant la base de la Monusco située à Bel-Air, près de l’hôtel de ville.

Jusqu’à la mi-journée de ce lundi, les activités socioéconomiques étaient paralysées dans le centre ville de Butembo. L’armée et la Police étaient déjà déployées dans les points chauds pour parer à toute éventualité. Des pneus ont même été brûlés sur la chaussée dans la partie nord de la ville. Pour le moment, la circulation routière reprend progressivement.

La prorogation du mandat de l’opération de paix onusienne s’étend également à sa brigade d’intervention « à titre exceptionnel et sans créer de précédent ni aucun préjudice aux principes convenus du maintien de la paix », précise la résolution.

Nbsinfos.com

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