De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer ce qui apparaît comme une dérive institutionnelle et une légèreté dans la gestion des affaires publiques au sein du gouvernement conduit par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka. À la base de cette indignation : un cas flagrant de non-respect des procédures établies, qui met en lumière les dysfonctionnements dans la collaboration entre le pouvoir exécutif et le législatif.
Tout est parti d’un constat relayé avec indignation par plusieurs observateurs et parlementaires : « Qui autorise ces abus de pouvoir et cette légèreté au sein du gouvernement Judith Suminwa ? »
« Violation du Règlement : Un Ministre se substitue au Président de l’Assemblée Nationale pour signer des ordres de mission pour une mission des Députés nationaux à l’étranger, bafouant la procédure établie par le Règlement Intérieur de la Chambre basse du parlement ? »
« Erreur stratégique : Pour une mission sur le changement climatique, un sujet qui exige une expertise pointue, on préfère envoyer des politiques plutôt que des techniciens qualifiés… »
Ces propos résument le malaise institutionnel ressenti par nombre d’acteurs politiques et de citoyens soucieux du respect des textes et du bon fonctionnement de l’État. En effet, selon le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les missions officielles des députés doivent être autorisées par le Bureau de la Chambre, et les ordres de mission signés par le Président de celle-ci. Or, dans le cas évoqué, il est reproché à un membre du gouvernement d’avoir outrepassé ses prérogatives en délivrant lui-même ces ordres, un acte perçu comme une atteinte directe à la séparation des pouvoirs.
Une confusion des rôles préoccupante
Cette situation soulève une question de fond : où s’arrête l’autorité du gouvernement et où commence celle du Parlement ? Dans un régime démocratique, chaque institution a des compétences bien définies, et toute interférence entre elles fragilise l’équilibre institutionnel. En se substituant au Président de l’Assemblée nationale, le ministre incriminé aurait franchi une ligne rouge, portant atteinte non seulement à la souveraineté du pouvoir législatif, mais aussi à l’image du gouvernement.
Une mission controversée
La controverse s’amplifie par la nature même de la mission concernée : le changement climatique. Sujet d’intérêt mondial, il exige des analyses et des recommandations fondées sur des compétences techniques, environnementales et scientifiques. Pourtant, selon les critiques, les personnes sélectionnées pour représenter le pays à l’étranger ne seraient pas des experts du domaine, mais des élus politiques sans expérience spécifique sur le sujet
« Erreur stratégique : Pour une mission sur le changement climatique, un sujet qui exige une expertise pointue, on préfère envoyer des politiques plutôt que des techniciens qualifiés… »
Cette remarque traduit la frustration face à un mode de gouvernance où les considérations politiques prennent souvent le pas sur les exigences techniques.
Les conséquences d’une gouvernance peu rigoureuse
Pour plusieurs analystes, ce genre d’incident n’est pas anodin. Il révèle une culture administrative marquée par la confusion des rôles, la politisation excessive des institutions et l’absence de redevabilité. Dans un contexte où la RDC cherche à redorer son image sur la scène internationale et à renforcer son attractivité économique, de telles pratiques envoient un mauvais signal.
Le gouvernement Suminwa, qui s’était engagé à promouvoir la rigueur, la transparence et la responsabilité dans la gestion publique, se voit désormais interpellé sur la cohérence entre ses discours et les actes posés par ses membres.
L’appel à la rectification
Des juristes et constitutionnalistes appellent à un rappel à l’ordre institutionnel, estimant que ce genre de dérive, si elle n’est pas corrigée, pourrait saper la crédibilité des institutions et accentuer la méfiance entre le Parlement et le gouvernement.
« Ce n’est pas un simple incident administratif, mais un précédent dangereux », a déclaré un professeur de droit public à Kinshasa. « Si un ministre peut signer des ordres de mission pour des députés, demain, pourquoi pas des juges ou des sénateurs ? Cela crée un précédent contraire à l’esprit de la Constitution. »
L’affaire, désormais au centre des débats politiques et médiatiques, relance la discussion sur la gouvernance et la discipline institutionnelle au sein du gouvernement Judith Suminwa. Entre légèreté administrative et confusion des pouvoirs, ce dossier met en lumière les défis persistants de l’État congolais dans sa quête d’un fonctionnement républicain exemplaire.
L’opinion attend désormais des clarifications officielles, voire des sanctions, pour éviter que ce qui semble être une « violation du Règlement » ne se transforme en habitude. Car, dans un pays où la démocratie peine encore à se consolider, le respect des textes reste le fondement de toute crédibilité institutionnelle.
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