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Les salaires des joueurs

Les salaires des joueurs représentent la principale source de polémiques autour du football. Pour autant, qu’en est-il si nous réalisons une comparaison au niveau mondial avec d’autres disciplines ? Les montants sont-ils si irréalistes ? Et si la retombée médiatique pour les marques et les clubs dépassait largement les salaires versés aux athlètes ?

La distinction importante entre salaire et contrats publicitaires

Certes, les deux salaires les plus élevés appartiennent à Cristiano Ronaldo et Lionel Messi, mais ce sont les seuls représentants du football dans le top 10 des rémunérations. En effet, la discipline la plus représentée dans ce classement est le basketball, ce qui peut surprendre.

Pour comprendre la logique des montants versés, prenons l’exemple de Cristiano Ronaldo. Ses différents sponsors lui ont versé un total de 32 millions $ en 2015. Mais sur la même période, et dans la même étude réalisée par Forbes, il ressort que les retombées financières des interventions de Cristiano Ronaldo sur les réseaux sociaux, pour ses sponsors, sont estimées à 176 millions $ ! Un $ investi dans Cristiano Ronaldo rapporterait donc 5,5 $ pour les annonceurs…

Est-ce cette analyse qui explique que l’opinion publique soit finalement moins choquée par les salaires des sportifs que par ceux, bien plus modestes, des dirigeants d’entreprises ou beaucoup plus faibles encore, des hommes politiques ? L’argument selon lequel les sportifs font une carrière très courte est de moins en moins recevable car nombre d’entre eux se « recyclent » très bien, dans les métiers d’entraîneur ou de communicant. Au regard de l’utilité sociale, la question est posée, mais elle l’est également pour nombre de professions rémunératrices.

Selon les derniers chiffres (2016) publiés par la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPro – syndicat des joueurs professionnels) :

  • moins de 2 % des joueurs gagnent un salaire supérieur à 720 000 $ annuels
  • plus de 45 % des joueurs perçoivent une rémunération inférieure à 1 000 $ mensuels
  • 41 % des joueurs subissent des arriérés de salaires
  • 29 % des joueurs sont transférés contre leur propre gré
  • 16 % des joueurs ont souffert de harcèlement
  • 10 % des joueurs ont souffert de violence au travail (« 5 fois plus que dans la moyenne des métiers ») – hors actions de match
  • 17 % des joueurs étrangers ont souffert de discriminations (religion, couleur de peau, sexualité)

Ce travail est basé sur un sondage auprès de 14 000 footballeurs partout dans le monde et bat en brèche certaines idées reçues. En effet, le grand public associe le football professionnel au football de très haut niveau en Europe alors qu’il ne s’agit que d’une infime partie du monde du football. La réalité est moins reluisante et révèle des situations particulièrement difficiles en Afrique, en Amérique du Sud et en Europe de l’Est.

NBSInfos.com

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