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Afrique : que retenir du mini-sommet de quatre chefs d’État au Congo?

La situation sécuritaire dans la région des Grands lacs demeure préoccupante. Pour ce faire, un mini-sommet a réuni quatre présidents de la République. Ils ont passé en revue de récents coups d’État successifs en Afrique, en prenant certaines précautions afin d’éviter cela. 

L’Afrique est en proie à l’insécurité. Nous assistons à des coups d’État en l’espace d’un mois aux yeux de la communauté internationale. Quatre chefs d’Etat africains ont tenu samedi un mini-sommet à Oyo, dans le nord du Congo-Brazzaville. Les discussions entre les présidents Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo, Yoweri Museveni de l’Ouganda et Faure Gnassingbé du Togo ont porté sur l’évolution de la situation politique et sécuritaire en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, selon le communiqué final de la réunion.

« Ils ont longuement parlé des opérations conjointes menées par les armées de l’Ouganda et de la République démocratique du Congo dans l’est de ce dernier pays, visant à éradiquer les rebelles des Forces démocratiques alliées […] et les autres forces qui menacent la paix et la stabilité dans ces deux pays », indique le texte communiqué à la presse.

Présentées par l’organisation jihadiste État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale, les Forces démocratiques alliées (ADF) sont accusées de nombreux massacres dans l’est de la RDC, où elles sont basées depuis les années 1990, et des récentes attaques jihadistes sur le sol ougandais.

La réunion d’Oyo a apporté tout son soutien aux opérations militaires conjointes entreprises à Kinshasa et Kampala contre ces rebelles.

« Il faut serrer les rangs pour bloquer ces ennuyeux ADF qui ont prêté allégeance à l’Etat islamique et qui semblent désormais déterminés à imposer leur loi dans les pays du bassin du Congo », a expliqué une source diplomatique congolaise à Brazzaville.

Les quatre chefs d’État ont également réitéré leur plein soutien à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dans le cadre des mesures prises à l’encontre du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, après les coups d’État survenus dans ces trois pays depuis mai 2021.

Selon certaines indiscrétions, les quatre chefs d’État se sont engagés à collaborer pour minimiser les risques résultant de coups d’État. Beaucoup de choses ont été dites dans leurs échanges. Mais rien n’a été filtré.

Ils cherchent à mieux comprendre ce qui se passe en Afrique de l’Ouest et à s’en protéger », précise la même source diplomatique.

Invités, les présidents angolais, burundais et rwandais n’ont pas fait le déplacement à Oyo en raison de leurs agendas chargés, a-t-on ajouté.

NBSInfos.com

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