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Sama Lukonde Kyenge : ce que les Congolais peuvent espérer (ou craindre) du nouveau Premier ministre de la RDC

En premier lieu, il est d’une grande importance and d’un intérêt national d’aider le président Tshisekedi pour résoudre l’énigme du pourquoi les gens meurtris, affamés, frappé par le chômage et tous les genres de calamité chantent à sa gloire et tout a ses pairs pendant que tous les chefs d’État africains ne répondent pas aux attentes de leurs populations. La raison est simple ; car c’est plus prudent et souvent vital, ce qui est très rarement le cas en Occident. Il aurait dû plutôt demander tous, lui-même y compris, ignorent, étouffent et plus que souvent pendent ceux qui les interpellent sur l’état des gens meurtris, affamés, frappé par le chômage et tous les genres de calamité.

Les aveux de M. Tshisekedi mettent en évidence les raisons fondamentales pour lesquelles son mandat est si plein de gaffes sociales et économiques. Ceux-ci se résument en un Quattro : L’absence de vision qui a été dévoilée par l’organisation de consultations nationales et le jus mal synthétisé qui en est extrait. Une passion outrancière sans vision qui le pousse à cracher des promesses à couper le souffle. Le manque de moyens illustré par le budget national risible pour un sous-continent. Et malheureusement, entouré d’hommes et de femmes tourmentés par le souci de vivre, d’être important, au lieu d’exister, d’être utile. Sur front politique, ce qui est scandé comme une un déboulement du Kabilisme est réalité une émancipation des monstres autrefois contrôlés en laisse serrée par l’ancien président Kabila. Le péché de ce dernier est que l’anxiété de faire face au verdict public sur son bilan l’avait poussé à approuver un gréement des règles du jeu de sélection, vote indirecte et par liste, qui s’est avéré excessivement favorable aux incompétents.

En raison de ce mélange, un premier ministre en RDC a le devoir de braver et concocter avec une vision moderne sans passion, aux regards des moyens qui existent une équipe constituée des êtres utiles et un écosystème pour provoquer un changement idéologique dans la façon dont nous abordons les vrais défis nationaux : la sécurité sociale et économique. La sécurité économique étant la capacité d’une personne (non pas l’état), d’un ménage ou d’une communauté à pourvoir durablement et dignement à ses besoins essentiels

La ville de Likasi dépeint la conséquence de l’emprise de l’économie coloniale sur notre vision du développement d’une couleur vive la douleur collective ressenti en RDC, si pas dans tout le tiers-monde. Outre l’absence d’un consensus moral digne et moderne sur la valeur d’un congolais dans et hors de la nation et le taux de chômage élevé, la baisse continue de l’accès aux avantages sociaux des employés, tels que l’assurance maladie et les régimes de retraite, détruit le reste du filet de sécurité sociale. L’insécurité économique dans cette ville persiste pour ceux qui travaillent et même pour ceux qui ont des compétences et une éducation

Compte tenu du manque de traçabilité du nouveau Premier ministre de la RDC, M. Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, en termes d’idéologie sociale, économique et même politique, on peut se permettre à assumer qu’il est bien conscient de l’erreur de calibrage des mécanismes de développement de la nation en tant qu’ancien député national de Likasi.

Au-delà de cela et du fait qu’il n’est pas un vétéran de la stabilisation de la pauvreté par le jonglage de la macroéconomie, es ce M. Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge l’être qui indiquera au président le chemin qui nous mènera à la terre promise ? Eh bien, il faut confesser que c’est un voyage qui coûtera à la RDC une génération entière, si nous pouvons faire le premier pas dans la bonne direction et perdre l’habitude des jargons macroéconomiques lumineux pour adopter des analyses microéconomiques pertinentes. S’il arrive à contraindre le président à penser à des mesures modestes et peu coûteuses qui importeront plus pour la vie quotidienne congolaise, ce sera déjà si important. Cela ne signifie pas procurer plus de autobus pour acheminer des trous sombres des millions de jeunes chômeurs affamés et en colère d’un côté de la ville et en revenir avec aisance.

Sur cette liste, il faut ajouter la démilitarisation des prescriptions à nos maux. Le simple fait de déplacer la capitale du Nord-Kivu de Goma à Beni nous sauvera d’une catastrophe lors de la prochaine éruption volcanique et portera une solution plus fiable aux défis sociaux et économiques qui alimentent la barbarie dans cette région. Il nous faut « derwandatiser » nos craintes qui donnent à ce minuscule pays et à sa population désorientée de la pertinence sur le devant de la scène régionale et mondiale et aux congolais un prétexte de se décharger de nos responsabilités. L’abolition du vote indirect et par liste doit être une priorité car les deux sont des approches politiques de sélection anti-social et anti-économique. Quand les élections auront-elles lieu au niveau des maires ? c’est plus critique que la présidence de la république dans un marché d’idées qui est la démocratie.

Au 21e siècle, la nature de l’emploi et des lieux de travail a changé, créant de nouveaux défis. À mesure que les progrès technologiques rapides s’installent et que les industries passent d’une base manufacturière aux services et à la technologie, la structure du travail et les endroits où les multinationales transfèrent leurs emplois bien rémunérés ont également changé. Considérant que la vraie richesse d’une nation est le peuple et la qualité de leurs moyens de participation dans une entreprise moderne ou un dialogue et que la RDC est la seizième nation peuplée au monde, il est nécessaire de dégraisser la fonction publique, pourquoi pas la dissoudre complètement, enfin de trouver des marges de manœuvre et des moyens de modernisation et de réorientation de nos usines du savoir et remuer l’esprit de l’entrepreneuriat en RDC.

Malheureusement, Il y a raison de déjà grincer les dents. Par les premiers refrains du nouveau Premier ministre, « la sécurité sera un domaine prioritaire » à la place de la sécurité sociale et que « faut pour cela accroitre les recettes par la politique de la bonne gouvernance » au lieu de la sécurité économique ou augmenter le revenu des individus qui est le prétexte de nos jours our enfler notre dette national comme le font les pays soi-disant riches, on peut facilement déduire qu’il sera un batteur de tambourin au lieu d’une rare voix de la raison autour du président, ni rénovateur ou innovateur. Il annonce comme quoi, il va s’acharner à placer un poids supplémentaire dans la grosse charrue devant le maigre bœuf. Toutefois, le show risque de ne pas durer. Il n’y en a pas assez pour nourrir tous les monstres émancipés. Ceci en particulier ceux dont l’état santé financière et sociale sont entrain de dégringoler et qui le président Tshisekedi a dû séduire pour canarder quelques vieux rivaux et concentrer son pouvoir.

Jo M. Sekimonyo

 Auteur, économiste politique et philosophe

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