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RDC : Sama Lukonde a terriblement échoué à poser le premier pas dans la bonne direction

Vantant les caractéristiques démographiques du gouvernement, âge et sexe, au lieu de l’expertise et du caractère des âmes des « warriors », tout en agitant dans l’air une feuille de route gouvernementale qui est impertinente sinon toxique pour le développement social et économique, alors qu’aucune promesse d’avant-spectacle n’a été tenu, devraient inquiéter tous les esprits sains.

Le ton tribal des applaudissements tout comme les lamentations et la médiocrité des excuses qui s’accumulent avec la même vélocité ne sont pas non plus des éléments d’apaisement.

Il ne sert à rien de pointer du doigt les étoiles noires dans l’équipe gouvernementale, des personnages déjà impliquées dans des affaires louches dans lesquelles la RDC a perdu des millions ou est sur le point de le faire, tout comme le fait que certains départements n’ont pas été rattaché, même si cela aurait du sens et plus efficace, juste pour faire de la place aux mercenaires et aux fans.

Le Premier ministre Sama s’est présenté en rugissant comme un lion indomptable, sous la pression des monstres et des bandits, il a fini par miauler comme un doux petit chat. Quelqu’un lui murmure à l’oreille que ce n’est pas le travail qui fait que le dollar baisse.

Cela devrait être très suspect lorsqu’un ministre célèbre en public ou félicite le Seigneur pour sa nomination. Un soldat qui festoie son envoi sur le front de la guerre a un autre plan machiavélique que celui de défendre sa nation.

Le plus important à révéler est que budget national de 36 milliards $ en 3 ans est minable pour une nation comme la RDC non pas parce que c’est un soi-disant scandale géologique, plutôt du fait que plus de 80 millions de cœurs battent et des cerveaux et des poumons trottinent sur ses terres.

Déjà, le plus gros morceau ira dans les poches des gens qui ne font aucun effort pour nous montrer qu’ils le méritent.

Le vrai problème n’est pas que la majeure partie du budget national est dépensée pour entretenir des institutions publiques débiles et dysfonctionnelles, mais sur quoi et sur qui est le pari de réunir ce fond.

L’État s’appuie sur les poches (revenus) de leurs citoyens pour alimenter le mécanisme qui génère des surplus sociaux pour tous tels que leurs systèmes éducatifs, systèmes nationaux de santé et infrastructures, ainsi que paraître attractif pour accumuler plus de dette nationale.

Il faut noter que les pays à revenu élevé s’autorisent et s’encouragent à accumuler des dettes élevées. Les pays comme la RDC sont fortement découragés de faire de même par le fait qu’ils sont à faible revenu.

Étant donné que le SMIG n’a rien à voir avec la production ou la productivité que les économies des pays à revenu élevé sont beaucoup plus orientées le secteur des services que dans l’industrie, on doit se demander pourquoi les pays à faible revenu n’augmentent tout simplement pas leur SMIG jusqu’atteindre le niveau permettant d’exploiter de privilèges, des milliers de milliards de dollars de dette pour subventionner la qualité de vie moderne et caprices de leurs citoyens, comme tous les pays dénommés à tort nations riches. Mais c’est une autre histoire.

Il faut aussi noter que le gouvernement en voulant augmenter les revenus de l’État sans augmenter les revenus personnels qui est aujourd’hui inhumain tout en negligeant totalement le taux de chômage met une très lourde charrue avant les bœufs maigrichons.

Recourir à la « planche à billets » ne serait pas une folie si l’on maîtrise cet art. Mais la RDC est totalement inadéquate en tant que nation à faible revenu, en plus des motives des acteurs politiques, pour éponger l’argent qui pourrait être jeté en l’air. Autrement dit, la « planche à billets » est plus un poison qu’un remède pour le cas de la RDC.

Par le fait que la motivation du Tshisekedisme est la même que celle du Kabilisme et que le Président Tshisekedi n’a pas déboulonné le système Kabila mais pour s’en est emparer, une vague d’hypothèque de nos ressources ne fera qu’ajouter aux hallucinations sociales et économiques congolaises dont profiteront les mêmes cliques et races.

Apres tout le secteur des mines n’est pas la clé de l’ascension économique de la RDC. C’est un des ingrédients dont on peut s’en passer et qu’on DOIT s’en passer pour longtemps sinon pour toujours.

En faisant obstinément l’augmentation des recettes de l’État une priorité dans un pays à faible revenu et à taux de chômage élevé, sous les applaudissements des acteurs politiques sans agenda social ou économique et avec l’appui des universitaires récitant des arguments sociaux, politiques et économiques inappropriés, nous renforçons la culture de l’administration publique consistant à rançonner ouvertement les pauvres et ceux qui essaient de guérir la nation de la pauvreté.

Encore une fois, le budget national congolais reflète le niveau primitif de nos aspirations nationales et de même de l’état d’esprit de ceux qui sont appelés à combler le vide à chaque étape de ce process.

Pour avoir un jour un budget national qui puisse fournir un surplus social pour l’amélioration de la qualité de vie en RDC, nous devons avant tout moderniser les rêves et les efforts des congolais.

Le dialogue qui devrait préoccuper les Congolais ordinaires est de savoir si le gouvernement serait en mesure d’augmenter le SMIG à 1 USD de l’heure (qui est aujourd’hui d’environ 1 USD par jour) proche de celui de l’Afrique du Sud tout en réduisant le taux de chômage à 10% en deux ans. Cela démontrera une certaine maturité des Congolais dans le contexte social et économique.

Jo M. Sekimonyo

Auteur, économiste politique et moraliste

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