Le gouvernement congolais et le groupe rebelle M23 ont signé une déclaration de principes visant à mettre fin aux hostilités dans l’est du pays. Bien que les modalités concrètes restent à négocier, cette initiative est perçue comme un signe encourageant d’avancée vers la paix.
C’est en mars que le Qatar a facilité une rencontre surprise entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. À l’issue de ce tête-à-tête à Doha, les deux dirigeants avaient appelé à un cessez-le-feu « immédiat et inconditionnel », prélude aux pourparlers directs entre Kinshasa et le M23, organisés au Qatar.
La signature à Doha est le fruit de plusieurs mois de médiation entamée en avril. Ce processus a été fortement soutenu par les États-Unis, qui ont intensifié leurs efforts pour faire émerger un accord durable dans cette région instable d’Afrique centrale. L’administration Trump espère que la stabilisation de l’est congolais ouvrirait la voie à un afflux d’investissements occidentaux, la région étant riche en ressources stratégiques et essentielles à l’économie mondiale.
Malgré la portée symbolique de l’accord, de nombreux Congolais restent sceptiques. Pour eux, cette initiative pourrait surtout profiter aux intérêts économiques des puissances étrangères, notamment en facilitant l’accès aux ressources minières du pays.
Depuis le début de l’année, les violences ont causé la mort de milliers de personnes et forcé des centaines de milliers d’autres à fuir, alimentant les craintes d’une escalade vers un conflit régional. Plusieurs pays voisins avaient déjà déployé des troupes dans l’est de la RDC face à l’avancée du M23.
Jusqu’à récemment, les autorités congolaises refusaient toute négociation avec le M23, qu’elles considèrent comme un groupe terroriste. Les discussions ont néanmoins été marquées par des tensions persistantes. Des membres des deux délégations ont exprimé leur frustration quant à la lenteur des pourparlers et au manque de progrès sur les mesures de confiance, notamment la libération des prisonniers du M23 et la réouverture des banques dans les zones sous contrôle rebelle.
À ce stade, il reste difficile de savoir quelles avancées concrètes ont été obtenues. Les questions sensibles liées au retrait éventuel des forces rwandaises et du M23 de l’est de la RDC ne devraient pas être pleinement résolues par cette seule déclaration de principes.
NBSInfos
Un tribunal pénal international du Bangladesh a condamné par contumace l'ancienne Première ministre Sheikh Hasina…
La mine de cuivre-cobalt de Kalando, située dans la province riche en minerais du Lualaba,…
Lorsque l’Éthiopie annonça en 2011 la construction du « Grand Ethiopian Renaissance Dam », le pays comprit…
Dans cette lettre ouverte que j’adresse à mes compatriotes congolais, je ne prétends révéler aucun…
Lorsque Donald Trump a rencontré Xi Jinping le 30 octobre 2025 , il ne s'agissait…
Ces dernières années, les courtes vidéos humoristiques diffusées sur les réseaux sociaux ont donné naissance…