Selon les analystes, la récente reprise des combats entre les forces gouvernementales congolaises et les rebelles du M23 démontre la menace inquiétante que représente l’insécurité dans l’est du pays. Cela arrive à un moment où l’essentiel de l’activité politique au Congo est axé sur les élections générales prévues en décembre. Les affrontements opposent d’un côté les rebelles du M23, d’un côté un groupe armé progouvernemental se faisant appeler Wazelendo, et de l’autre l’armée congolaise.
Depuis 2021, le M23, l’un des nombreux groupes armés combattant dans l’est du Congo, s’est emparé de pans de territoire dans la province du Nord-Kivu.
Lors des derniers affrontements, des combats ont été signalés dans et autour de la zone contrôlée par le M23 dans le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, près de la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, après six mois de calme fragile.
La Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est a exhorté les parties belligérantes à revenir à un accord de cessez-le-feu négocié par les dirigeants régionaux.
Le colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole du gouverneur de la province du Nord-Kivu, a affirmé que l’armée congolaise continue d’observer le cessez-le-feu sur instruction des chefs d’État de la sous-région, mais « elle a le devoir de protéger ses troupes » positions initiales et pour protéger la population.
Les observateurs et analystes politiques ont déclaré que la reprise des affrontements constitue une évolution profondément inquiétante, qui n’augure rien de bon pour les efforts diplomatiques régionaux visant à résoudre ce conflit de longue date.
Dans le cadre de la Conférence internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL), l’Angola a facilité les négociations entre les parties qui ont permis l’adoption de la Feuille de route de Luanda sur le processus de pacification de l’est du Congo.
Dans le cadre de la Feuille de route de Luanda, les rebelles du M23 ont reçu l’ordre de se retirer des zones occupées vers le camp et d’entamer un processus de désarmement et de réintégration.
L’Angola est le médiateur de l’Union africaine sur le M23 et s’est engagé à déployer un contingent de troupes pour assurer la sécurité des éléments du M23 dans les centres de cantonnement.
Bien que l’on ne sache pas exactement comment se déroulera le processus de paix, les récentes remarques du président congolais Félix Tshisekedi sur la rébellion suggèrent que le gouvernement se prépare à une solution militaire.
Les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) devraient se réunir lors d’un sommet extraordinaire le 4 novembre en Angola pour évaluer la situation sécuritaire dans l’est du Congo.
Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le M23, une accusation que Kigali nie.
Les affrontements dans l’est du Congo surviennent après que Tshisekedi a appelé au retrait rapide de la mission de l’ONU dans le pays.
Le 30 octobre, l’ONU a déclaré que le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du Congo avait atteint un nombre record de 6,9 millions en raison de l’escalade de la violence.
Au Nord-Kivu, jusqu’à 1 million d’habitants auraient été déplacés en raison du conflit avec le M23.
Près de 200 000 habitants ont été chassés de chez eux depuis le 1er octobre dans les territoires de Rutshuru et Masisi, au nord de Goma, selon l’ONU.
NBSInfos.com
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