L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a accusé la Primature dirigée par Sama Lukonde d’avoir employé 606 agents comme personnel politique et administratif. Il s’agit des allégations rejetées en bloc par l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), laquelle parle de 208, soit une différence de 398 agents. De ce fait, ces contradictions commencent à rendre c cette structure de l’Etat confuse, voire à effriter sa crédibilité.
Fini le suspense ! Le Le nombre exact du personnel politique dans le cabinet du chef du gouvernement Sama Lukonde est de 208, selon les informations recueillies par l’ACAJ auprès des services de la Primature. Contrairement aux allégations contenues dans le rapport de l’ODEP publié le vendredi 7 janvier 2022. Le chiffre de 606 personnels politiques attribué au cabinet du Premier ministre est contenu dans la Loi de Finances 2021 et même celle de 2022 est une prévision qui remonte de l’époque de l’ex-Premier ministre Gizenga et reprise dans les différentes prévisions budgétaires depuis l’année 2007, sans forcément être appliqué par les chefs de gouvernement qui se sont succédé à la Primature.
Dans le cadre de ses investigations relatives aux effectifs des différentes institutions de la République, l’ACAJ avait sollicité et obtenu des services du Premier Ministre les effectifs de la Primature et du budget alloué par le Trésor public pour leurs rémunérations. À date, après divers recoupements avec les données reçues de la Direction de paie, et en attendant la publication du rapport détaillé, l’ACAJ peut de manière certaine indiquer que le cabinet du Premier ministre comprend 208 unités dument recensées au titre de personnel politique, administratif et d’appoint.
Ces différents services sont essentiellement composés des agents de carrière des services publics de l’Etat régis par la Loi n° 16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat. Dès lors, ils ne doivent pas être confondus avec le personnel relevant stricto sensu du Cabinet du Premier ministre. Toutefois, il importe de relever que la Primature, considérée au sens large, comprend, outre le personnel sus évoqué, plusieurs services publics y rattachés. En l’occurrence, il s’agit : (i) du Secrétariat Général à la Primature; (ii) du Programme de Stabilisation et de Reconstruction des Zones Sortant des Conflits Armés; (iii) de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics ( ARMP) ; (iv) de la Cellule d’Analyse des Indicateurs du Développement (CAID) ; (v) du Comité National de Désarmement et de la Sécurité Internationale (CND-SI); (vi) du Bureau de Coordination et de Suivi des Programmes Sino-congolais, et (vii) de la Cellule de Gestion des Immeubles du Gouvernement.
Sur ce, l’ACAJ recommande au Premier ministre de mettre en place des mécanismes idoines devant permettre de faire un distinguo net entre le personnel de son cabinet politique et celui des services publics de l’Etat mis à sa disposition pour un fonctionnement optimal de la Primature. Aussi, pourrait-il fixer l’opinion quant aux chiffres des prévisions budgétaires et surtout leur exécution depuis l’entrée en fonction de son gouvernement.