Dans la mythologie grecque, Sisyphus s’était rebellé contre la volonté des dieux en confiant leurs secrets aux humains.
Pour cette trahison, il fut condamné à pousser un énorme rocher jusqu’au sommet d’une montagne dans le royaume des morts. A peine ce but atteint, le rocher roulait jusqu’au pied du versant d’où Sisyphe devait le remonter. Cette tâche a été répétée pour l’éternité.
Ce mythe pourrait indiquer à tort que l’indépendance congolaise qui était perçue par son ancienne métropole, la Belgique, comme un acte de trahison, était une pure folie que la nation en subit encore les conséquences jusqu’à présent.
C’est plutôt le fait qu’en dépit de la volonté nécessaire pour trouver le remède le plus utile aux maux sociaux, politiques et économiques, des pays comme la RDC n’ont pas la réponse curative attendue. Parfois, c’est le dosage, la plupart du temps c’est l’enthousiasme du publique d’ingurgiter des réponses politiques basées sur des concepts de développement économique démodés alimentés par les aspirations sociales primitives de son élite.
Tout nous ramène au mauvais diagnostic
Les bluffeurs et lumpenprolétariat congolais ont convaincu les Congolais que la corruption, la mauvaise gouvernance et d’autres concepts abstraits stagnaient croissance économique de la RDC enfin de marchander une perception d’irresponsabilité.
La doctrine héritée de la colonisation selon laquelle c’est à coups de fouet qu’on obtient le meilleur des nègres en toujours en rigueur.
La surexploitation de la politique continue à entraîner davantage de pertes en vies humaines et financières.
Il est à noter que l’obsession de vouloir que les Congolais aient l’estomac plein au lieu d’une tête bien faite ne fait rien de plus que d’augmenter la vitesse du sprint social et économique dans la mauvaise direction.
Mieux vaut pincer que gifler
Pour simplifier mes diatribes, ces pointeurs devraient aider.
Franchement, les débats centrés sur les personnes sont devenus tellement ennuyeux, pour ne pas dire dégoûtants.
Dans le contexte socioéconomique, tout comme le kabilisme en son temps, le tshisekedisme se mute de plus en plus une autre phase perdue dans la fusion des désespoirs accrus et des perspectives hypothéquées, certes, mais non gâchée. C’est la seule symbiose par laquelle les Congolais ordinaires semblent par perdre petit à petit l’appétit pour les spectacles politiques dans lesquels à chaque épisode une plus lourde charrue (mode de vie institutionnel) est placée devant un bœuf (l’économie nationale) boiteux et très amaigri.
Pour maintenir cet élan, surtout si nous nous débarrassons du vote indirect et de liste et rétablissons la majorité absolue pour l’élection présidentielle, et pour que la nation ait la chance de faire le premier pas dans la bonne direction pour la première fois et aussi enfin de sauvegarder l’unité nationale, ça vaudra vraiment la peine que ni Tshisekedi, ni Kabila, et surtout pas Fayulu ou Katumbi, ne présente aux élections présidentielles en 2023.
Aussi adroits qu’ils soient dans le jonglages politiques tiers-mondistes, ils se sont avérés ne pas être équipés pour rendre le niveau de vie congolais moderne et agréable, pour tous.
Jo M. Sekimonyo
Auteur, économiste politique et philosophe
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Merci prof