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Les sources de revenu des clubs de football

Au cours des cinquante dernières années, les clubs de football sont devenus des entreprises. Ils réalisent aujourd’hui un chiffre d’affaires qui provient de trois sources principales.

Voici les trois origines de revenus des clubs de football :

  • Billetterie (vente de billets pour assister aux matchs dans les stades)
  • Droits télévisuels (cession du droit de retransmettre les matchs à la télévision)
  • Sponsoring (cession, à une entreprise, du droit de communiquer en utilisant l’image du club) et merchandising (vente de maillots essentiellement)

On constate une prépondérance des droits TV et du sponsoring/merchandising dans les cinq pays. Sur un plan purement financier, la billetterie a une importance limitée.

La billetterie

Il s’agit de la plus ancienne source de revenus. En France, les premiers matchs payants remontent au début des années 1890. A partir des années 1950, les plus grands clubs vont se doter de stades monumentaux afin d’accroître au maximum leurs revenus. A cette époque, la télévision était un bien de luxe (taux d’équipement inférieur à 10 % en France dans les années 50), alors que le sponsoring et le merchandising n’existaient pas.

La plupart des grands stades ont réduit significativement leur capacité par rapport aux années 50 : ainsi, le stade Santiago Bernabéu (Real Madrid) avait alors une capacité de 125 000 places, ramenée à 81 000 en 2016.

Arsenal (Londres) est numéro un dans cette liste, grâce à un grand stade (60 000 places) et un public aisé, qui lui permet de pratiquer les tickets et les abonnements les plus chers en Europe. Arsenal devance ainsi le Real Madrid, alors que le club de la capitale espagnole a une enceinte de 80 000 places. 3 clubs dans ce top 5 sont anglais.

Les droits télévisuels

La retransmission de matchs de football en direct et à la télévision a débuté dans les années 50. Mais, jusque dans les années 80, seuls les « grands » matchs étaient diffusés, à savoir les compétitions de sélections nationales (Coupe du Monde, Championnat d’Europe) et les compétitions de clubs européens (Coupe des clubs champions principalement). Il y avait deux raisons principales à cela :

  • les clubs redoutaient que la diffusion des matchs ne fasse diminuer l’affluence dans les stades (et par conséquent les recettes de la billetterie)
  • les clubs estimaient que le montant des droits proposés par les chaînes de télévision était insuffisant par rapport aux audiences récoltées (et également le « manque à gagner » en billetterie)

La donne a changé dans les années 80, avec l’arrivée d’une nouvelle génération de dirigeants à la tête des clubs et des télévisions. Ceux-ci ont compris que la télévision et les stades n’étaient pas forcément contradictoires, et qu’ils pouvaient même aller de pair. Aujourd’hui, les droits télévisuels sont la première source de financement des clubs (ex-aequo avec le sponsoring/merchandising) et l’affluence dans les stades a progressé (elle a même atteint 96 % en Angleterre, qui possède la Ligue la plus diffusée dans le monde).

Le Real Madrid est leader en droits TV avec un revenu de 200 millions € en 2015.

En Angleterre, les droits télévisuels sont distribués de manière plus équitable que dans les autres championnats car les montants sont négociés en amont par la Ligue et distribués par la suite. En Espagne, ce sont les clubs qui négocient individuellement avec les chaînes de télévision.

En Angleterre, l’écart entre le club ayant perçu le plus de droits télévisuels et celui qui en a perçu le moins est de +51 %. En Espagne, la différence est de + 400 % ! Ceci n’est pas étranger à la nature très concurrentielle du championnat anglais.

Ce circuit de revenus s’est développé de pair avec la diffusion de plus en plus importante du football à la télévision. D’abord il y eut des publicités autour de la pelouse, puis sur les maillots. Aujourd’hui, les clubs vendent le nom du stade à des entreprises et cèdent le droit d’utiliser l’image du club et des joueurs afin de vendre des produits. Ainsi, le FC Barcelone est aujourd’hui associé à des machines à laver et le Paris Saint-Germain à des crèmes pour le visage.

Cette source de revenus est la plus importante pour les grands clubs car ils sont parvenus à créer des marques puissantes qui attirent les annonceurs. Au contraire, les clubs les plus modestes ont parfois du mal à trouver des sponsors, même au sein d’un championnat de premier plan.

Top 5 des revenus de sponsoring merchandising en Europe

La première place est occupée par le Paris Saint-Germain en raison de contrats avec plusieurs marques (les plus gros montants sont versés par Nike et Emirates). Il faut cependant souligner que le plus gros chèque est versé quasi-directement par le Qatar, via l’agence de tourisme de cet émirat (175 millions d’euros/an). Dès lors, on peut se demander si ce versement est légitime car il ne correspond pas stricto sensu à un vrai sponsor. L’UEFA a réprimandé le PSG en 2014 pour ce contrat, mais celui-ci a été validé par la suite. Vous trouverez des informations additionnelles sur ce sujet dans notre article sur le « fair play » financier.

NBSInfos.com

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