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La fouille: faits et chiffres

C’est avec un grand sens du contenu qu’un critique social peut rester une lumière ambiante, en particulier dans une pièce pleine d’oiseaux moqueurs, connus pour leur capacité à imiter tout, des sirènes aux grillons en passant par d’autres espèces d’oiseaux.  Là encore, entre les oiseaux moqueurs et les perroquets, lesquels sont les moins toxiques pour l’imaginaire des âmes délirantes ?

Malgré l’absence de théorie et de preuves impartiales, les tiers-mondistes ont toujours été assurés qu’une dette nationale élevée est un péché mortel. Tout en brandissant le fouet du FMI et de la Banque mondiale, leurs anciens propriétaires et les nouveaux bons nègres continuent à s’accrocher à la conviction que lorsque la dette publique d’un pays atteint 90% de son produit intérieur brut, la dette publique devient un fardeau qui ralentit la croissance économique et du revenu national et augmente le risque d’une catastrophe budgétaire.

La prescription pour une fois que la dette a atteint de tels niveaux, un gouvernement devrait réduire les dépenses et privatiser les entreprises publiques tout en étouffant ses citoyens pour augmenter les revenus de l’État afin de réduire le poids de la dette et de déjouer les pires ennuis sociaux.

Il n’est donc pas surprenant de les assembler et leur prêcher autrement, une dette d’un billion de dollars devrait être l’objectif d’une nation comme la RDC ou Haïti, soit considéré comme un signe clair de folie.

La grande majorité de ceux qui ne s’enfuient pas de cette messe semblent inconscients de la complexité du puzzle, posent la question « comment » en espérant une réponse rapide et courte. Ceux qui réalisent cela demandent plutôt « pourquoi » et s’assoient et se détendent.

Des contradictions cachées à la vue de tous

Google nous rend-il stupides ? si on est déjà stupide. Pour le reste, il apporte des faits et des chiffres à portée de main. Quoi qu’il en soit, c’est un tour de montagnes russes à travers un labyrinthe inondé d’informations détaillées de toutes sortes.

Ériger deux tableaux faciles à lire a nécessité des tonnes de frappe sur l’ordinateur portable et le smartphone, mais aussi la reformulation des questions encore et encore, et des nuits blanches à passer au crible les données du FMI, de l’ONU, puis de Global Firepower qui suit la dette extérieure de chaque nation, la dette publique et la dette privée seraient dues à des tiers (principalement la communauté internationale).

Quand on compare les deux tableaux, on voit que les pays les plus riches en termes de PIB sont aussi de loin les pays les plus endettés du monde en termes de dette extérieure.

Les 21 pays les plus endettés ont une dette mondiale de 73 000 milliards de dollars, soit plus que la somme de leur PIB (72 000 milliards de dollars), et une dette moyenne de 3 500 milliards de dollars chacun.

En revanche, les moins endettés ont un total de 50 milliards de dollars, représentant 1/6 de leur PIB (311 milliards de dollars), et en moyenne 2 milliards de dollars ce qui est risible par rapport aux plus endettés.

Pire encore, sur les 21 pays les plus endettés, 16 sont au-dessus de leurs têtes en ayant plus de dette extérieure que la valeur estimée de leur économie (PIB). Ce groupe a une dette moyenne proche de 3000 milliards de dollars. Tandis que, dans le même cas, il n’y a qu’un seul des 21 pays les moins endettés, et il doit 2 milliards de dollars.

C’est ainsi qu’on peut dire que les plus endettés qui se trouvent être les plus développés et les plus riches en termes de PIB sont en très mauvais état par rapport aux nations les moins endettées qui sont toutes parmi les plus pauvres dans le tiers-monde.

Toutefois, les lignes directrices pour un pays du tiers monde confronté à cette situation vont à l’encontre de la sagesse perçue dans la partie développée du monde.

Le tableau 1 et la frénésie de dépenses pour prévenir ou contenir un embarras économique telle que celui déclenché par la COVID, indique que les règles et le remède imposer aux pays pauvres sont ignorés par pays développés lorsqu’il s’agit de maintenir la sécurité sociale et économique de la plupart des personnes vivant à l’intérieur de leurs frontières.

Il en va de même de la transition de la Chine vers une plus grande dépendance à la consommation, à son tour repose sur une forme d’endettement, l’endettement des ménages.

Le tableau 2 et l’attitude générale autour du tiers monde à l’égard d’une dette nationale élevée montrent la naïveté des nations pauvres en termes de PIB, qui se trouvent être aussi les moins endettés, sur les tactiques de développement social et économique au 21ème siècle.

Par où commencer pour craquer ou profiter du système truqué

Un ou deux sièges au Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas la solution. Au contraire, dissoudre la Banque mondiale et tirer les leçons de l’injustice des droits de tirage spéciaux de chacun, accroître l’influence des pays du tiers monde au sein du FMI en reconfigurant cette institution, contribuera à décoloniser les règles du jeu dans le bon sens.

Le « pourquoi » n’a pas encore été entièrement expliqué. Cependant, je dois une pause aux curieux et aux pessimistes.

Jo M. Sekimonyo – auteur, théoricien, militant des droits de l’homme et économiste politique

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