Amnesty International (AI) vient de peindre des scènes horribles dans la ville éthiopienne d’Axum, dans le nord du pays. Le rapport comprend : « des exécutions extrajudiciaires, des bombardements aveugles et des pillages généralisés après que les forces militaires éthiopiennes et érythréennes ont lancé une offensive pour prendre le contrôle de la ville ».
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé l’Union africaine et la communauté internationale à aider à faire face à ce que les États-Unis considèrent comme une « crise humanitaire qui s’aggrave », et a appelé au retrait immédiat des forces érythréennes à amhara dans le Tigré.
Dans un communiqué, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a répondu on disant : « Il doit être clair que ces questions sont de la seule responsabilité du gouvernement éthiopien.», et a ajouté que « ce genre de rapport basé sur de telles sources ne servira pas l’objectif de justice mais risque de renforcer davantage la désinformation et la propagande du TPLF et de ses cohortes.».
Le Premier ministre éthiopien Abyi Ahmed nie la présence des forces érythréennes dans le Tigré, tout comme le ministre érythréen de l’Information, Yemane Gebremeskel,qui a déclaré vendredi que son pays était « indigné et rejette catégoriquement les accusations absurdes » contenues dans le rapport sur l’AI.
Toutefois, l’Ethiopien a ouvert l’accès au Tigré pour la presse, mais avec beaucoup de restrictions.
Martin Plaut, journaliste spécialisé dans les conflits dans la Corne de l’Afrique, a déclaré à la chaîne publique internationale allemande Deutsche Welle (DW) que « Certains [journalistes] ont été arrêtés, certains ont été battus. Un journaliste d’Addis-Abeba arrêté, deux traducteurs de journalistes étrangers au Tigré battus et arrêtés par des soldats éthiopiens ».
La crise du Tigré devrait préoccuper tout le monde, en particulier pour les Africains. Le consensus est que le seul langage que les Érythréens et les Éthiopiens comprendraient vraiment est la menace de sanctions sévères.
Le Président Tshisekedi, actuellement à la tête de l’Union Africaine, n’a toujours rien dit ou mis sur la table des mesures urgentes pour mettre fin à la crise. Là encore, le gouvernement éthiopien pourrait pointer que cela un acte d’hypocrisie car Tshisekedi a un désordre sanglant sur sa propre cour qu’il n’a pas trouvé le bon remède.
Comme l’UA n’a ni l’intention ni les dents pour effrayer le Premier ministre éthiopien, c’est au Conseil de sécurité de l’ONU d’user du fouet et de la carotte.
NBSInfos.com
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