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Syrie : Des réfugiés syriens risquent de subir de graves abus de la part de leur gouvernement

Des réfugiés syriens qui sont retournés en Syrie entre 2017 et 2021, en provenance du Liban et de la Jordanie, ont subi de graves violations de leurs droits de droit de l’Homme et des persécutions de la part du gouvernement syrien et des milices alliées, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié ce mercredi 20 octobre 2021. Des personnes rapatriées en Syrie ont également eu des difficultés à survivre et à se procurer de quoi répondre à leurs besoins essentiels, dans ce pays décimé par le conflit.

Le rapport de 72 pages, intitulé « ‘Our Lives are Like Death’: Syrian Refugee Returns from Lebanon and Jordan » (« ‘Nos vies sont comme la mort’ : Le retour de Syriens qui s’étaient réfugiés au Liban et en Jordanie »), conclut que la Syrie n’est pas un pays sûr pour le retour de réfugiés. Human Rights Watch a mené des entretiens avec 65 personnes rapatriées ou des membres de leurs familles. Des violations auraient été commises dans 60 cas : 21 cas d’arrestation et de mise en détention arbitraire, 13 cas de torture, 3 enlèvements, 5 meurtres extrajudiciaires, 17 disparitions forcées et 1 cas de violences sexuelles présumées.

« Les récits terrifiants de tortures, de disparitions forcées et d’abus endurés par des réfugiés qui sont retournés en Syrie montrent clairement que les personnes qui retournent en Syrie n’y sont pas en sécurité », a déclaré Nadia Hardman, chercheuse auprès de la division Droits des réfugiés et migrants à Human Rights Watch. « Des violations généralisées du droit de propriété et d’autres difficultés économiques rendent également un retour durable impossible pour un grand nombre de ces personnes ».

En plus des 65 rapatriés et membres de leurs familles, Human Rights Watch s’est entretenu avec trois avocats travaillant respectivement en Syrie, en Jordanie et au Liban, quatre chercheurs et experts sur la Syrie, ainsi qu’avec des représentants d’organisations non gouvernementales, d’agences de l’ONU, et d’autres associations humanitaires opérant en Jordanie et au Liban. Human Rights Watch a également examiné des rapports concernant des retours au pays de réfugiés syriens et a analysé les lois nationales et le droit international pertinents, des décrets, des règlements et des protocoles d’accord.

Quoique certaines régions de Syrie n’aient plus connu d’hostilités liées au conflit depuis 2018, le constat établi par Human Rights Watch, selon lequel la Syrie n’est pas un pays sûr, est néanmoins semblable aux conclusions d’autres organisations de défense des droits humains, de journalistes et de la Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie. Tous ont documenté des arrestations et mises en détention arbitraires, des tortures et d’autres mauvais traitements, des disparitions involontaires ou forcées, ainsi que des exécutions sommaires.

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), l’agence des Nations Unies chargée d’apporter une protection internationale et une assistance humanitaire aux réfugiés, soutient que la Syrie n’est pas sûre et qu’il s’abstiendra de faciliter des retours massifs en l’absence de certaines conditions essentielles en matière de protection, mais qu’il facilitera des retours individuels volontaires. Tous les pays devraient protéger les Syriens contre les retours qui les exposeraient à des violences et à des tortures, et mettre fin à tous les rapatriements forcés en Syrie, a déclaré Human Rights Watch.

         Donc, les pays qui ont accueilli des réfugiés syriens devraient s’en tenir à la position selon laquelle la Syrie n’est pas sûre pour les retours et devraient immédiatement mettre fin aux retours.

Nbsinfos.com/HRW

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