La crise institutionnelle dans les provinces ne fait que s’enfoncer. Des présidents des assemblées provinciales et gouverneurs sont victimes de la motion de défiance initiée par les élus. Conséquence : les entités territoriales deviennent ingouvernables. Même si la plupart de chefs de l’exécutif sont accusés du détournement des fonds, toutefois l’idée maitresse du gouvernement de l’Union sacrée de la nation est d’en finir avec certains faucons de l’ex-président de la République, Joseph Kabila. Cela en vue de permettre au chef de l’État Félix Tshisekedi de prendre les commandes des provinces. De ce fait, les gouverneurs sont contraints d’adhérer à l’Union sacrée de la nation (USN) pour conserver leur pouvoir.
Quant au fait, l’assemblée provinciale a voté mardi 13 avril à Bunia la motion de censure contre le gouvernement provincial : 33 députés provinciaux, sur les 41 présents à l’Hémicycle, ont voté pour la déchéance. Le gouverneur de province, Jean Bamanisa, n’a pas répondu à l’invitation des élus pour présenter ses moyens de défense. L’examen de cette motion s’est déroulé sous une forte surveillance de la police, qui a été déployée dans certains coins de la ville pour étouffer la manifestation non autorisée des jeunes visant à soutenir l’exécutif provincial.
Quarante et un députés provinciaux ont pris part à la plénière de ce mardi chargée d’examiner la motion de censure contre le gouvernement provincial. Après l’adoption de l’ordre du jour, ces élus ont discuté sur la requête du gouverneur Jean Bamanisa Saidi, qui avait sollicité dans une correspondance adressée au bureau de l’assemblée un report la plénière dans 48 heures. Cette demande a été rejetée par la majorité des élus, qui ont résolu d’envoyer une seconde invitation à l’exécutif provincial pour se présenter à 14 heures (locales) à l’hémicycle.
Mais jusqu’à 14 heures 30, les membres du gouvernement provincial n’étaient toujours pas dans la salle. Les députés provinciaux ont résolu d’examiner cette motion de censure. L’initiateur de cette motion, Adaba Masumbuko, a présenté les griefs contenus dans son rapport contre le gouvernement provincial. Ce dernier est accusé notamment de mauvaise gestion, incapacité à restaurer l’autorité de l’Etat et d’inefficacité dans la recherche de la paix.
Après débat, les députés sont passés au vote. La décision finale est tombée : 33 élus ont voté pour et 8 contre. Selon la loi, le gouverneur de province dispose alors de 48 heures pour présenter sa démission et celle de son gouvernement au Chef de l’Etat. Toujours selon la constitution, ce gouvernement est déclaré démissionnaire. Toutefois, il va continuer à gérer les affaires courantes jusqu’à l’organisation de nouvelles élections du gouverneur par la Commission nationale électorale indépendante (CENI).
NBsinfos.com
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