Un proxénète chinois, ses complices, les victimes ainsi que quelques clients ont été interpellés, depuis lundi 15 novembre et conduits au parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe, avant d’être emmenés au Tribunal de grande instance de Gombe (TGI/Gombe) pour une information judiciaire en flagrance. La plupart des victimes sont des jeunes femmes chinoises, venues illégalement de Chine pour livrer des prestations sexuelles tarifées pour des clients étrangers et locaux.
« Il y a plus de trois mois, l’APLTP avait reçu une dénonciation et une notification de l’existence de certaines résidences dans la commune de la Gombe et de boîtes de nuit, où les services sexuels étaient proposés et le paiement se faisait chez le propriétaire des lieux », a rapporté Mme Cécile-Rebecca Meta, au cours d’une conférence de presse tenue, le mercredi 17 novembre au siège de l’APLTP, structure rattachée à la Présidence de la République.
Elle affirme que, « c’est grâce à la collaboration de l’APLTP, à travers sa Commission technique restreinte que tous les services concernés ont été alertés et des enquêtes ont été menées en toute discrétion afin de remonter la filière et n’agir qu’au moment opportun ». Pris en flagrant délit dans une concession située au croisement des avenues Libération (ex-24 Novembre) et Mandarinier, dans la commune de Gombe, ces sujets chinois seraient en train de payer leurs clients après les rapports sexuels. Faits punis par l’article 174 du Code pénal et situation jugée également « inacceptable » par l’APLTP dont la coordonnatrice est montée au créneau pour dénoncer et condamner cette forme d’esclavagisme moderne.
Pour Me Cécile-Rebecca Meta, les présumés auteurs de ces actes doivent subir la rigueur de la loi et les victimes être indemnisées et rapatriées dans leur pays pour une réinsertion communautaire. Cependant, la responsable de l’APLTP déplore le fait que la RDC ne dispose pas encore de texte de répression du crime de traite de personnes.
« Le procès des victimes chinoises est une illustration type de l’exploitation de la prostitution d’autrui en vue de bénéficier des gains financiers », a-t-elle soutenu. Elle affirme que les filles chinoises sont recrutées par un réseau de trafiquants chinois, installés dans notre pays pour une activité économique ou professionnelle bien déterminée et en vertu de laquelle, un visa et un permis de travail leur est accordé par les services compétents.
En outre, Cécile-Rebecca Meta note que ces trafiquants se sont familiarisés avec les agents de certains ministères dont les Affaires étrangères, le Travail, l’Intérieur, etc. « Ces fonctionnaires congolais leur facilitent l’obtention de certains documents », a-t-elle précisé.
S.M
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