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Au moins quatre-vingts cas d’abus sexuels ont été recensés lors de la période de la riposte contre la 10e épidémie de la maladie à virus Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Dans son rapport final publié mardi 28 septembre, la commission de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) chargée d’enquêter sur ces allégations indique que ces incidents relayés dans la presse couvrent toute la période allant du mois d’août 2018 à fin juin 2020.
Selon cette organisation des Nations unies, bon nombre d’abus auraient été perpétrés au cours de 2019, dans les principales zones de riposte, notamment à Mangina, Beni, Butembo, Komanda et Mambasa. La majorité de victimes qui ont témoigné auprès de l’équipe d’enquêteurs étaient des femmes, 63 au total, dont la fourchette d’âge oscillait entre 13 et 43 ans. 9 de ces femmes, ont déclaré avoir été violées.
L’équipe d’investigation a obtenu l’identité des auteurs présumés : 83 dont elle a établi avec exactitude que 21 d’entre eux étaient des employés de l’OMS. Ces enquêteurs dont fait partie le numéro 1 de l’OMS, Dr Tedros Ghebreyesus ont fait cette révélation au cours d’une conférence de presse tenue ce même mardi au siège de l’organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève (Suisse), a-t-on noté.
En outre, ce rapport a révélé que parmi les auteurs présumés, se trouvent aussi bien des ressortissants congolais que des étrangers. Sur la base des informations qu’elle a reçues, l’OMS a mis fin au contrat de quatre agents impliqués. S’agissant des autres, l’organisation a fait savoir que beaucoup avaient des emplois de courte durée et se verront bannir de tout emploi futur. Pour y remédier, les enquêteurs recommandent notamment la mise en place d’un groupe de travail au sein de l’OMS pour réfléchir sur les modalités d’aide et d’assistance psychologique en faveur des victimes présumées.
Une Congolaise habitant au Nord-Kivu relate comment elle a été engagée après avoir dû offrir des faveurs sexuelles à un expatrié. « Pour être engagée à la riposte, j’avais fait plusieurs démarches qui n’ont pas été concluantes. Un ami qui était proche des expatriés m’a proposé, l’ami m’a dit qu’un expatrié m’a appréciée : si tu l’acceptes, tu seras directement engagée. J’ai été obligée de céder pour trouver du travail. J’avais commencé comme hygiéniste au centre de traitement de Katwa, un mois après j’ai été promue au poste de magasinière. Je ne suis pas la seule dans ce cas, j’ai vu plusieurs collègues qui, grâce au sexe, ont accédé à des postes chez nous au centre de traitement de Katwa », a-t-elle témoigné sous le sceau de l’anonymat.
Le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est excusé pour le comportement des employés de son organisation qui se sont livrés à des violences sexuelles sur des dizaines de femme. Il a promis des conséquences sévères aux auteurs de ces faits.
Nbsinfos.com/OMS
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