Malgré l’interdiction par la mairie de Kindu de la marche pacifique programmée par le Mouvement international des étudiants catholiques (MIEC) dans la province du Maniema, les responsables de cette structure ont réussi à animer un point de presse ce samedi 19 février 2022 à Kindu dans la salle Saint-Joseph de la procure du diocèse catholique de Kindu.
Devant les professionnels de la presse, le président provincial du MIEC/Maniema a tout d’abord passé en revue les péripéties judiciaires que traverse Matata Ponyo depuis près de dix mois. Quant à lui, des éléments l’incriminant n’ont jamais été présentés moins encore prouvés par la justice congolaise jusqu’à ce que la Cour Constitutionnelle. Face à cette situation, la Cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente à le juger depuis le 15 novembre 2021 dernier.
Malgré toutes ces déclinaisons de la justice, Matata Ponyo Mapon reste toujours privé de ses immunités levées par le bureau du Sénat et ses libertés des mouvements. Et, pour montrer leur colère face à ce qu’ils qualifient « d’acharnement », les jeunes des confessions religieuses et des mouvements associatifs réunis dans le MIEC, lancent ce samedi 19 février 2022 une pétition pour récolter les signatures afin de pousser les autorités politico-judiciaires à appliquer cette décision de la haute juridiction du pays.
« Tout d’abord nous avons commencé par cette conférence de presse, par la même occasion nous avons lancé cette campagne de récolte des signatures en vue de constituer la pétition. Et aujourd’hui, nous organisons cette activité à Kindu, elle est également organisée à Kasongo et nous allons voir d’autres coins de la province dans un délai record nous allons mobiliser les signatures et apporter aux autorités à tous les niveaux afin que la voix de la jeunesse du Maniema soit entendue » explique Hervé Mandji, Président du MIEC/Maniema.
Pour cette organisation, cette pétition est adressée au chef de l’Etat, au Conseil supérieur de la magistrature, au président de la Cour Constitutionnelle, au procureur général près la Cour constitutionnelle et au président du Sénat afin d’appliquer cette décision judiciaire.
En outre, ladite structure déplore le silence du bureau de la Chambre haute face à ce que subit l’un des membres.
« Lorsqu’il est entrain de traverser cette situation, le bureau de sa chambre ne peut pas continuer à être silencieux, c’est le bureau du Sénat qui devrait quand-même l’accompagner et voilà pourquoi nous allons rappeler au bureau du Sénat d’accompagner et de suivre de près la situation du Sénateur Matata…acharbement politique OUI, nous pouvons déjà affirmer, parce que ça ne se comprend pas la Cour constitutionnelle qui a rendu l’arrêt ne donne pas le document de non-lieu, le bureau du Sénat qui avait levé les immunités ne fait rien pour solliciter le document de non-lieu lui soit remis, nous pensons qu’il y a complicité du bureau du Sénat et du procureur près la Cour constititionnelle » dit Hervé Mandji.
Enfin, le MIEC Maniema appelle la population à une mobilisation totale afin de soutenir cette initiative et de signer en masse cette pétition afin de pousser les autorités à agir et que le fils du Maniema recouvre ses droits.
EMMANUEL NDJADI/ NBSInfos
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