La situation sécuritaire demeure préoccupante qui se vit dans les régions de Beni et d’Irumu. De ce fait, la population civile est confrontée à la crise alimentaire, laquelle frappe plusieurs ménages.
En dépit de l’annonce faite par l’armée républicaine affirmant avoir récupéré des positions des ADF, la situation sécuritaire est loin d’être maîtrisée dans le triangle de la mort Beni-Irumu, dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Un bon nombre d’habitants de la zone Beni-Irumu ont abandonné leurs villages, devenus des fantômes suite à l’activisme ADF , vivent toujours dans la peur constante du prochain massacre. Cette population meurtrie se trouve entre la machette, la hache des ADF et la famine dans leur milieu de refuge d’autant plus que plusieurs zones de ce coin du territoire national sont devenues inaccessibles depuis l’avènement des massacres. D’un côté, des rebelles circulent paisiblement dans ces zones et il suffit d’y accéder pour y laisser sa vie, et de l’autre, dans la ville, ces compatriotes qui vivent de l’agriculture se trouvent dans les difficultés de trouver à manger ou subvenir aux besoins de leurs familles respectives.
Des jeunes issus de ces familles n’ont que leurs yeux pour pleurer et voir leurs rêves s’écrouler. Par conséquent, ils ne peuvent rien faire pour stopper l’hémorragie sécuritaire qui a paralysé toutes les économies de leurs familles.
En dépit de cette misère de la population civile, aucune indication des forces congolaises d’intensifier leurs opérations militaires n’a été visible sur le terrain afin d’améliorer la protection des civils dans les zones à haut risque, a indiqué le Baromètre sécuritaire du Kivu dans son dernier rapport.
Pour rappel, les forces armées républicaines se battent jour et nuit pour améliorer la situation sécuritaire dans la région de Beni.
Samy Kitha/NBSInfos
