La population kinoise a profité de la Journée mondiale de l’Eau pour rappeler au gouvernement son rôle de fournir régulièrement de l’eau dans les différentes communes. Butés au manque d’eau, les habitants de certains quartiers sont aux abois, malgré la promesse de la Régie de distribution d’eau (Regideso) d’améliorer la desserte en eau. A cet effet, ils accusent les autorités de cette entreprise publique de saboter « sournoisement » les actions du président de la République.
Contactée, la population du quartier Righini, situé à la commune de Lemba, invite les hauts cadres de cette entreprise à rendre le tablier. « Nous souffrons pour nous approvisionner en eau. Nous nous réveillons à 1 heure pour puiser de l’eau. Alors que dans notre quartier, il a des cadres. Nous appelons les autorités de la Regideso à démissionner compte tenu de leur incompétence », a laissé entendre une femme ménagère. Cette dernière a indiqué que Kinshasa ne peut pas connaitre des problèmes lies au manque d’eau, du fait qu’il est la capitale de la RDC. « Si à Kinshasa, la population souffre, alors que feront-ils les villageoises ? », s’interroge-t-elle. Avant d’appeler le président de la République à s’impliquer dans cette situation.
Célébrée 22 mars, cette journée internationale a été une belle occasion pour le gouvernement de statuer sur ce défi auquel les Congolais font face.
Mais, aucune solution n’est sortie. Les Kinois endurent toujours le calvaire.
Par ailleurs, l’ingénieur Jean Lutota, secrétaire exécutif du Comité provincial d’action de l’eau dans le Sud-Kivu a indiqué que pas plus de la moitié de la population du Sud-Kivu est servie en eau. Selon lui, entre 40 et 45% de la population a accès à l’eau dans la province du Sud-Kivu.« Dire exactement le taux d’accès, c’est difficile puisqu’il faut qu’il y ait des enquêtes, savoir les effectifs au niveau de nos états civils. On ne connaît pas le nombre exact de la population que nous avons Ce qui fait que ça avoisine en tout cas entre 40 et 45% de la population qui a accès à l’eau dans notre province, dans la province du Sud-Kivu. On peut parler des infrastructures en rapport avec le taux d’accès ou bien le taux de desserte mais ce n’est pas encore fameux, il y a encore beaucoup d’efforts à fournir. Presque la moitié de la population n’a pas encore accès à l’eau dans notre province du Sud-Kivu », a-t-il indiqué.
Face à cette situation, la plupart des Congolais demandent au président de la République d’intervenir rapidement, en apportant des solutions appropriées au problème.
NBSInfos
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