Vu l’incapacité de la Mission des nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) de pacifier l’Est de la RDC, le gouvernement réitère sa position pour obtenir rapidement le retrait anticipé des éléments de l’Onu sur son territoire. Dans une correspondance datée du 1er septembre, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a saisi le président du Conseil de sécurité de l’Onu pour réitérer l’option levée par le gouvernement congolais d’accélérer et d’avancer à la fin de 2023, le retrait « échelonné, responsable et durable » de cette organisation onusienne.
Le chef de la diplomatie congolaise a fait part de la gravité de la crise sécuritaire accentuée à l’Est de la RDC. A l’en croire, les faiblesses et limites de la Monusco comme réponse institutionnelle de l’ONU à la menace à la paix et à la sécurité internationales en gestation en RDC, s’étaient déjà révélées.«Ayant adopté dans la pratique une approche plutôt conciliatrice et défensive, plus proche des principes du Chapitre VI que de ceux du Chapitre VII de la Charte de l’ONU, il n’avait pas été possible à la Monuc ni d’éviter les affrontements meurtriers entre les armées ougandaises et rwandaises dans la ville de Kisangani en juin 2000, les combats entre les milices armées à Bunia en 2003 et la prise de Bukavu par les rebelles de Jules Mutebusi, en février 2004, puis ceux du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) de Laurent Nkundabatware en 2005-2009, ni de protéger la population civile contre les atrocités ainsi que les dégâts collatéraux de ces guerres, ni d’endiguer l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC », a indiqué Christophe Lutundula. Ce dernier rappelle ainsi le contexte ayant conduit à la transformation de la MONUC en la Monusco en juillet 2010 avec pour mission de contribuer, pendant une période de transition bien définie, à la stabilisation de la RDC, pays post conflit, par la protection des populations civiles et l’appui aux principales réformes en matière de gouvernance et de sécurité.
« En effet, sans exonérer les autorités congolaises de leur responsabilité constitutionnelle de défendre leur pays, d’assurer sa stabilité et sa sécurité interne et externe, il est indéniable qu’en dépit du déploiement au Congo d’environ 16.000 militaires et policiers pour appuyer les efforts du Gouvernement, le cycle infernal des massacres des populations civiles, des violations massives des droits de l’Homme, des crimes de guerre et contre l’humanité ainsi que d’exploitation illégale au grand jour des ressources naturelles de la RDC par des groupes armés nationaux et étrangers (ADF/MTM, UPCP, ULPC, FDLR, M23, NYATURA,RAI MUTOMBOKI, CODECO, ZAÏRE……) a continué et s’est amplifié à l’Est de la RDC, plus particulièrement dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Le terrorisme intégriste de la mouvance Daesh a même étendu ses tentacules en Ituri par les Forces Démocratiques Alliées (ADF) », a révélé le diplomate congolais s’appuyant sur les différents rapports de groupes d’experts de l’ONU mandatés par le Conseil de sécurité pour enquêter sur la situation d’insécurité à l’Est de la RDC.
Christophe Lutundula a, dans la même démarche, paraphrasé le récent rapport du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, qui dresse un bilan désastreux de la situation sécuritaire et humanitaire en RDC, après 25 ans de présence de l’ONU en RDC à travers la Monuc, puis la Monusco. Ce rapport ajoute qu’au cœur du chaos, il y a eu la résurgence, en 2021, de la rébellion du M23 qui s’est emparé des larges pans de la province du Nord-Kivu et où les terroristes ont mis en place des administrations parallèles et procèdent à des arrestations arbitraires et à des exécutions extrajudiciaires.
Nbsinfos.com
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