La République démocratique du Congo est le dernier pays africain à faire face à une tentative de renversement du gouvernement, prétendument par un responsable gouvernemental.
Dans le premier commentaire officiel depuis que les informations sur l’échec du coup d’État ont été publiées il y a cinq jours, un porte-parole du président Félix Tshisekedi a déclaré que le gouvernement disposait de « preuves sérieuses » d’une menace à la sécurité nationale.
Les putschistes auraient exigé que le président Tshisekedi quitte un sommet de l’Union africaine auquel il participait à Addis-Abeba.
Selon un militant des droits de l’homme et avocat Georges Kapiamba, conseiller à la sécurité du président, François Beya est en détention depuis samedi dernier. En 40 ans, Beya, 67 ans, a servi quatre dirigeants dont Joseph Kabila. Il a été maintenu par le président Tshisekedi après sa première élection en 2018.
François Beya aurait aidé le président Tshisekedi à former une coalition avec le parti politique encore très influent de Kabila, bien que cette alliance aurait été dissoute deux ans plus tard dans une impasse politique.
L’action fait suite à la récente arrestation d’un député congolais pour incitation à la désobéissance et insulte à l’armée
Et la distribution de matériel défiant les mesures de sécurité imposées l’an dernier au Nord-Kivu et dans la province voisine de l’Ituri.
Julien Munubo, un député national, a été cité dans les médias pour avoir déclaré : « C’est vrai que nous sommes en état de siège, où les forces de sécurité sont en alerte, mais un député ne doit pas être arrêté pour rien. Pour arrêter quelqu’un, il doit y avoir des indices sérieux de culpabilité. Sinon, ça devient arbitraire, et c’est ce que je peux dire en tant que député et en tant que personne politique.
Des troubles ont été signalés dans tout le pays où les décès dus au COVID ont atteint 916 depuis mars 2020. Une prolifération d’armées et de groupes armés dans la région entraîne des difficultés et des déplacements, selon le Conseil norvégien pour les réfugiés.
Ces armées comprennent des forces ougandaises qui ont bombardé des rebelles islamistes dans sa région frontalière avec la République démocratique du Congo. L’offensive menée par entre 1 500 et 5 000 soldats ougandais dans la chaîne de montagnes Rwenzori qui chevauche les deux pays, a forcé de nombreux Congolais à fuir leurs foyers et à se réfugier dans les villes.
Lisa Vives – Directeur exécutif du réseau mondial d’information
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