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RDC/Après les agressions sexuelles par des humanitaires : l’OMS promet une profonde transformation de la culture

Apres des abus sexuels commis par les agents de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) contre les femmes et filles congolaises dans l’Est de la République démocratique du Congo, le chef de cette agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a promis, ce jeudi, une « profonde transformation de la culture ».  

Le 28 septembre, une commission d’enquête indépendante a diffusé un rapport dévastateur pour l’OMS, qui établit que 21 de ses employés au moment des faits, parmi 83 auteurs présumés de violences sexuelles, ont commis de telles exactions contre des dizaines de personnes en RDC pendant l’épidémie d’Ebola de 2018-2020, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Depuis, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a présenté ses excuses aux victimes et la toute puissante agence onusienne, mise sous pression par ses principaux pays donateurs, s’est engagée à publier rapidement un plan de réponse. Ce plan d’action, rendu public jeudi, avait largement été dévoilé le 15 octobre. Il promet un « double objectif de tolérance zéro : une tolérance zéro face à l’exploitation et aux abus sexuels et une tolérance zéro face à l’inaction ». Dans un communiqué, le Dr Tedros se dit « déterminé à faire en sorte que la souffrance des survivants et de leurs familles serve de catalyseur à une transformation profonde de la culture de l’OMS », pour qui travaillent plus de 8.000 personnes dans le monde.

Cette organisation de l’Onu entend « créer une culture dans laquelle l’exploitation et les violences sexuelles n’ont pas de place, dans laquelle l’impunité n’existe pas et qui soit dotée d’une tolérance zéro face à l’inaction », continue-t-il. L’OMS a alloué un montant initial de 7,6 millions de dollars (6,5 millions d’euros) pour renforcer sa capacité à empêcher, détecter et répondre aux allégations d’agressions sexuelles dans dix pays, dont l’Afghanistan, l’Ethiopie et le Venezuela. Le plan présente des actions immédiates soutien aux victimes et lancement d’une séries d’audits.

A moyen terme, l’OMS vise une véritable « remise à plat » grâce à une « réforme complète des structures et de (sa) culture ». L’OMS souhaite également désormais « placer les victimes au coeur » de son approche et « renforcer les responsabilités individuelles et de la direction ». Elle entend aussi examiner les facteurs culturels et structurels qui ont conduit aux agressions sexuelles en RDC. Le rapport affirme que « le manque de parité » au sein de la direction opérationnelle de l’OMS et de ses équipes d’intervention peut avoir contribué à un risque accru d’abus sexuels. Les conclusions de la Commission « sont horrifiantes », souligne le Dr Tedros dans la préface du rapport. Les violences sexuelles sont « toujours inacceptables, mais elles sont particulièrement odieuses lorsqu’elles sont commises à l’encontre de personnes vulnérables par les personnes qui sont chargées de les protéger », dit-il.

Rappelons que les organisations des droits de l’Hommes basées en RDC avaient fustigés ces actes, lesquels ont terni l’image de l’OMS.

Nbsinfos.com

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