A côté de la soi-disant économie formelle – de l’emploi, de la production, de la propriété et de la vente dans le cadre d’un régime juridique reconnu – existe un domaine obscur d’activité économique qui se déroule « hors des yeux », sans lien social ordinaire et la sanction politique. L’économie informelle emploie des légions de vendeurs de rue, de travailleurs domestiques et de travailleurs sous-traitants. Malgré que leur nombre augmente, les questions de précarité, de salaires et de protection des travailleurs ne prennent pas une urgence politique accrue même le risque de déstabiliser profondément les ordres sociaux et politiques guette toute nation.
Quelle est la relation entre l’économie informelle et l’économie formelle ? Ce dernier peut-il exister sans le premier ? Que signifie être un travailleur informel ? De quelles manières les modèles d’informalité empiètent-ils sur les secteurs traditionnellement formels de l’économie — c’est-à- dire via « l’ubérisation » ? Pourquoi « l’informalisation » se produit-elle? Quel avenir pour le travail ?
Il faut explorer la portée et la fonction de l’économie informelle, en particulier en ce qui concerne le travail, et tenter de comprendre sa relation structurelle et ses futurs possibles au sein de l’ordre économique mondial néolibéral pour trouver les réponses.
Commencer par examiner le développement et les interprétations concurrentes du concept d’économie informelle, depuis sa première articulation dans les années 1970 jusqu’à sa définition récente par l’Organisation internationale du travail des Nations Unies sont le premier pas dans la bonne direction.
Ensuite, il y a lieu de discuter des perspectives du 21e siècle sur l’informalité et la montée de la soi-disant «économie partagée» tout en explorant également l’intersection de l’informalité avec les traditions et le genre, en nous demandant : le travail informel est-il codé comme travail « féminin » ? De quelles manières l’informalité enracine-t-elle ou même transforme-t-elle les hiérarchies de classe et raciales existantes ?
Enfin, il faut examiner l’informalité dans plusieurs zones géographiques, en particulier tel qu’il existe dans les pays en développement et sous-développés. En quoi l’informalité est-elle un produit du développement ou du sous-développement, et en quoi est-elle un refuge ? En cours de route, nous garderons à l’esprit les formes et l’avenir du travail informel, en nous demandant : allons-nous tous devenir « informels » à terme ?
Dans ce périple, il est conseillé de lire les œuvres de Keith Hart, Manuel Castells, Alejandro Portes, Milton Santos, Martha Chen, Alexandre Barbosa, Chris Tilly, Tom Slee, l’Organisation internationale du travail (OIT), Women in Informal Employment: Globalizing and Organizing (WIEGO) et tant d’autres.
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