La pollution plastique est un problème majeur au Nigéria. Des recherches récentes ont identifié le pays comme l’un des pays les plus pollués par le plastique , après l’Inde. L’Inde rejette 9,3 millions de tonnes de plastique dans l’environnement chaque année, soit un cinquième du total mondial. Le Nigéria en émet 3,5 millions de tonnes par an.
Quelle est l’ampleur du problème et que peut-on faire pour y remédier ?
Pollution plastique au Nigéria
Une analyse prévient que la pollution plastique est un problème grave au Nigéria et peut être trouvée partout où il y a une activité humaine.
La pollution se présente sous différentes tailles, allant du macroplastique (morceaux de plus de 25 millimètres de diamètre) au nanoplastique (moins de 1 000 nanomètres).
Il existe différentes formes, comme le polyéthylène téréphtalate (utilisé pour les emballages alimentaires, les boissons et les produits de soins personnels), le polychlorure de vinyle (utilisé dans les tuyaux de plomberie, les revêtements de sol et les vêtements) et le polystyrène (utilisé pour les emballages alimentaires, le matériel de laboratoire, les jouets et les boîtiers d’ordinateurs).
Ces plastiques se retrouvent dans divers environnements, y compris dans les cours d’eau du Nigéria.
Une étude a révélé des niveaux alarmants de microplastiques dans la rivière Osun. Ce grand fleuve du sud du Nigeria est une source d’eau importante pour les communautés qui vivent autour, que ce soit pour l’irrigation ou pour un usage personnel.
L’étude a permis de détecter jusqu’à 22 079 microplastiques dans un seul litre d’eau. Ces niveaux dépassent ceux rapportés dans 267 études mondiales sur les microplastiques dans les eaux fluviales menées depuis 1994.
Même les zones de loisirs, comme les plages du Nigeria, ne sont pas épargnées.
Une recherche a étudié les sédiments de surface de quatre plages de Lagos. Des fragments de plastique et des microplastiques ont été trouvés dans tous les échantillons de sédiments collectés sur les plages.
Il explique qu’un nombre élevé de fragments suggère la décomposition d’éléments en plastique plus gros provenant de détritus et d’une mauvaise gestion des déchets.
Lorsque les microplastiques pénètrent dans les écosystèmes, ils affectent tout ce qui y vit.
Les recherches sur la pollution par les microplastiques dans le système de la rivière Osun ont révélé que ces minuscules morceaux de plastique étaient même présents dans les escargots.
L’étude – la première identification chimique des types de polymères chez les invertébrés d’eau douce africains – a révélé la présence de divers types de plastique, notamment du polyéthylène, du nylon et du polypropylène, couramment utilisés comme sacs de courses et bouchons de bouteilles.
Une autre étude menée, qui a porté sur deux fleuves importants et les affluents du golfe de Guinée, a révélé la présence de microplastiques dans les insectes aquatiques.
Les insectes sont un élément clé de la chaîne alimentaire et la pollution par les microplastiques devrait donc affecter d’autres animaux.
Que peut-on faire face à ce problème ?
Début 2024 , le ministère fédéral de l’Environnement et le gouvernement de l’État de Lagos ont tous deux annoncé l’interdiction des plastiques à usage unique. Cependant, le succès de l’interdiction dépendra des dispositions prises pour la faire respecter. Le Nigéria a une loi interdisant les plastiques à usage unique en préparation depuis 2013. Elle n’a toujours pas été promulguée au niveau national.
Emmanuel O. Akindele
Professeur associé, Université Obafemi Awolowo
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