Massacres dans l’Est de la RDC : faut-il remplacer les militaires pour éradiquer des groupes armés ?

L’Est de la République démocratique du Congo est toujours en proie à l’instabilité en dépit de l’état de siège instauré dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Presque chaque jour, l’on compte des morts. Que faut-il faire pour mettre fin à ces salves d’artillerie ? Faut-il remplacer les militaires des FARDC envoyés éliminer des forces négatives opérant dans cette partie du pays ? Cette problématique à son pesant d’or, dans la mesure où plusieurs mouvements citoyens accusent certains généraux de collaborer avec les miliciens. Par conséquent, le président de la République, Félix Tshisekedi, doit s’imposer afin de remplacer ces militaires.

C’est inutile de faire l’état des lieux pour des solutions adaptées. La diagnostique est déjà faite. Passons à l’acte, renvoie à contourner le problème. La nécessité de procéder au remplacement des militaires est le souhait de plusieurs organisations de la Société civile. S’attendre à des résultats élogieux face à la situation sécuritaire qui se dégrade, c’est de se faire illusion.

Dans l’Ituri, la population en appelle au départ de tous les militaires en poste avant ou pendant l’état de siège. « Il faut renvoyer tous ces hommes. Il y a trop de connexions entre les militaires et les rebelles », explique un jeune activiste, Christophe Matumona. « Tant que ces militaires resteront en place, il n’y a rien à attendre de positif », enchaîne M. Lossa Dhekana qui termine : « Si rien ne change, s’il n’y a pas plus de mobilisation à Knshasa, le peuple d’Ituri sera exterminé. Le président de la République reviendra-t-il ici quand tous les Ituriens auront été massacrés ? Je ne sais pas s’il sera à l’aise dans ce type de scénario ».

Il faut souligner que le conflit en république démocratique du Congo trouve ses origines dans le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994 ainsi que les événements liés au Burundi, qui virent des centaines de milliers de personnes d’origine ethnique Hutu fuir ces deux pays pour l’est du Zaïre.

Félix Tshisekedi doit oser!

Depuis plus de 25 ans, la République démocratique du Congo (RDC) est éprouvée par les guerres et les violences meurtrières dans l’Est. Malgré les témoignages et les rapports sur les massacres perpétrés, notamment pendant les guerres des années 1990, aucun protagoniste n’a été jugé. Faut-il créer un tribunal pénal international pour la RDC pour en finir avec l’impunité ?

Justice sera-t-elle un jour rendu pour les crimes commis en République démocratique du Congo (RDC) depuis les années 1990 ? Depuis plus de deux décennies, de multiples voix s’élèvent pour réclamer la formation d’un tribunal pénal international (TPI), à même de poursuivre les protagonistes des massacres.

Si l’utilisation du terme de « génocide » fait elle aussi débat, il est notamment employé par l’opposant et candidat à l’élection présidentielle congolaise en 2018, Martin Fayulu.

Toutefois, il n’y aura pas un autre tribunal pour mettre fin à l’impunité. Le parlement congolais n’a jamais programmé cela. Donc, Félix Tshisekedi doit oser remplacer les militaires pour étudier la possibilité d’éradiquer les groupes armés qui abondent les villages dans ces deux provinces sous l’état de siège.

En 2020, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, avait, pour sa part, demandé des sanctions internationales contre les groupes armés qui sévissent dans l’est du pays, afin notamment d' »éradiquer leurs sources d’approvisionnement et d’appui ». Cette année caractérisée par le préparatif des élections s’avère tendue. Plusieurs chefs des forces négatives réclament des pourparlers avec le pouvoir en place. Une demande rejetée par l’entourage du chef de l’État, Félix Tshisekedi. Ce dernier opte pour les traques, lesquelles est pour lui l’unique alternative pour mettre fin à ces atrocités.

Des accusations enflent. Bon nombre de généraux des Forces armées de la République (FARDC) sont pointés du doigt, alors que  le chef de l’Etat a plaidé pour que « des sanctions sévères soient prises contre tous les réseaux mafieux  » ou contre  » les multinationales qui exploitent illégalement les minerais de mon pays et alimente en échange les groupes armés en armes et munitions, pérennisant ainsi le conflit en RDC et dans la région des lacs ”.Depuis plus de 28 ans, l’Est de la RDC s’avère être le territoire le plus durement touché par les atrocités depuis la Seconde Guerre mondiale. Entre guerres, viols et famines, les victimes directes et indirectes sont innombrables.

Nbsinfos.com

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