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France – Rwanda : Qui est le maître?

Les Français entament ce qui semble être la seconde phase d’une campagne pour courtiser l’homme fort de Kigali Paul Kagame.

Curieusement, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Kagame est devenu le saint patron de la francophonie à Paris. Un poste prestigieux pour une diplomatie discrète dans la capitale d’un pays qu’ils appelaient encore récemment des ennemis.

La nouvelle phase débute avec le journaliste Patrick de Saint-Exupéry qui dans le magazine français Le monde a admis qu’il y avait eu des morts et des massacres en RDC dans des camps de réfugiés hutus sans citer explicitement les commanditaires.

Dans sa mathématique, « un massacre plus un massacre et beaucoup de massacres ne fait pas un génocide ».

Cela sent plutôt une contre-attaque contre l’accusation sur Paul Kagame d’avoir provoqué un « deuxième génocide » en RDC, celui des Hutus.

Et puis viens, le rapport de la commission des historiens sur le Rwanda, embelli par la présomption d’expertise de Vincent Duclert qui tient à préciser que c’était un génocide des Tutsi.

Pour une raison quelconque, le rapport ne met pas en évidence dans la soirée du 6 avril 1994, l’avion transportant le président rwandais Juvénal Habyarimana et le président burundais Cyprien Ntaryamira, tous deux hutus, a été abattu et a déclenché le mal pur.

Dans toutes ces versions de l’histoire de l’antagonisme tribale rwandaise, des millions de morts congolais sont réduits à de simples spectateurs malchanceux.

S’agissait-il d’écrire l’histoire et une histoire?

Que veut la France ?

En surface, d’une part, la France s’emploie à accroître leur importance avant et pendant la guerre de 1994 en entraînant l’opinion publique vers la cause du régime en place à Kigali.

D’autre part, il y a aussi la RDC. La France, voulant aussi faire accéder ses multinationales aux richesses qui traversent le Rwanda, semble avoir conclu qu’elle doit subir l’affront et le mépris de Kagame.

Cependant, à la racine du problème, la France n’a pas réussi de se transformer d’un empire colonial qui compte sur sa force d’impose sa volonté et des autocrates aux nations faibles, en particulier les pays africains francophones, à une puissance économique moderne qui mise sur son agilité d’influencer les goûts et les désirs des pays forts.

L’ego de la France cimenté sur le sentiment de supériorité raciale sur ses colonies noires et son besoin d’être assis dans la même salle que les vrais plus grands pays industriels du monde ne lui permettent pas de s’approprier ses échecs structurels.

Mais encore, la France n’est pas coupable des maux africains.

Les Français exagèrent leur rôle dans le drame Africain pour maintenir l’illusion de la pertinence.

Qui blâmer ?

Le tribalisme prône un groupe enraciné dans une loyauté forte et hautement toxique envers sa propre tribu. Pendant qu’une tribu est une richesse culturelle qui conduit à une vigoureuse célébration de la diversité patrimoniale.

Les Africains n’ont pas appris à faire la différence entre la source culturelle, religieuse, professionnelle ainsi que le genre et une identité ou ce qui fait un membre d’un État.

Tant que la vie, la liberté, la démocratie, la compassion, la justice, les privilèges, les culpabilités, les commémorations des meurtres et la recherche du bonheur des Africains seront scénarisés avec le spectre hérité du colonialisme, le tribalisme, des massacres continueront de se produire en Afrique.

Le drame est qu’en conséquence, les anciennes métropoles comme la France resteront les maîtres et continueront à trouver des astuces de profiter de la tourmente et des divisions africaines.

NBSInfos.com

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