Basketball : les femmes sont meilleures que les hommes sur la ligne des lancers francs

Alors que la saison de basket bat son plein, envisagez une autre compétition – celle entre les équipes bleue et rose.

La bataille des sexes est aussi vieille que le temps. C’est le sujet de conversation dans toute entreprise à laquelle les hommes et les femmes participent. Et historiquement, en matière de sport, le droit de se vanter revient souvent aux hommes.

Mais, dans une étude longitudinale que moi et l’ingénieur Chau Tran avons publiée en décembre, nous avons examiné les pourcentages de lancers francs des hommes et des femmes dans le basket-ball de la NCAA sur une période de 30 ans. Nous avons constaté que les femmes tirent avec une régularité supérieure de 3 % à celle des hommes. Les hommes et les femmes sont très proches, mais les femmes devancent les hommes.

Histoire du lancer franc

Même si les pourcentages de lancers francs varient d’un joueur à l’autre, le pourcentage moyen de lancers francs dans la NCAA a oscillé autour de 68 % pour les hommes et les femmes pendant plus de 30 ans.

Le meilleur joueur de la NBA, Steve Nash, a tiré à environ 90 %, et le meilleur joueur de la WNBA, Delle Donne, a tiré à environ 93 %. Mais ces superstars suivent les meilleures pratiques , ce qui est la grande exception, et leurs pourcentages de tir n’affectent pas de manière significative les moyennes. Les pourcentages moyens de lancers francs dans la NCAA ne varient généralement pas de plus de 1% d’une année à l’autre.

Donc, si les pourcentages de tirs pour les hommes et les femmes ont été si proches, qu’en est-il des différences physiques ? D’une part, le ballon de basket de l’homme est plus grand que celui de la femme , ce qui rend le lancer franc plus difficile pour les hommes. En revanche, le ballon de la femme est plus rebondissant et les femmes sont en moyenne plus petites que les hommes, ce qui rend le lancer franc plus difficile pour les femmes.

Estimation de la cohérence des lancers francs

Aucun joueur ne lâche le ballon exactement de la même manière à chaque fois. Des différences se produisent dans la vitesse de libération, l’angle de libération, la hauteur de libération, etc. Nos travaux antérieurs montrent que la constance dans la vitesse et la hauteur de dégagement sont les deux facteurs les plus importants derrière la constance des lancers francs .

La question était donc la suivante : quel sexe, en moyenne, tire avec la vitesse de déclenchement la plus constante ? Nous avons mesuré cela en examinant l’écart type de la vitesse de lancement de la balle, en tenant également compte de la hauteur de lancement. L’écart type de la vitesse de libération n’est que la manière mathématique d’exprimer la cohérence. Plus l’écart type est faible, plus la vitesse de déclenchement du tireur est constante.

Pour trouver l’écart type de la vitesse de lancement du ballon, nous avons commencé par ressusciter une technique que nous avons développée en 2003 pour estimer la cohérence des tirs au basket . La technique estime la cohérence à partir de plusieurs milliers de trajectoires simulées, dont chacune correspond presque parfaitement aux trajectoires réelles, y compris la façon dont la balle rebondit sur le bord et le panneau. Nous avons varié les conditions initiales des lancers francs pour trouver quels écarts types de la vitesse de lancement conduisent aux pourcentages de tir moyens de la NCAA.

Étant donné que les différences de pourcentages de tir entre les hommes et les femmes sont si faibles, le code devrait désormais prendre en compte plusieurs millions de trajectoires. Cela prendrait plus de temps à exécuter, nous avons donc remplacé notre ancienne méthode numérique par une méthode beaucoup plus rapide, personnalisée pour le lancer franc.

Les résultats

Tout d’abord, nous avons trouvé les écarts-types de la vitesse de lancement des lancers francs qui ont produit les pourcentages de tir moyens de la NCAA. Ils dépendaient des différentes hauteurs de libération de la balle par rapport au sol, nous les avons donc examinés en supposant différentes hauteurs de libération.

Lorsque nous avons supposé que le ballon avait été lancé à une hauteur de 5,5 pieds (1,67 mètre) du sol, les hommes semblaient plus cohérents que les femmes. Cependant, il n’est pas juste de considérer les données de cette façon, car la taille moyenne d’un homme est significativement différente de celle d’une femme et donc aussi les hauteurs de dégagement moyennes du ballon de basket. Ce que nous devions vraiment faire, c’était de comparer les performances entre les hauteurs de lancement moyennes respectives du ballon de basket.

Lorsque nous avons examiné les données de cette manière, nous avons constaté que les écarts-types pour les femmes étaient d’environ 3 % inférieurs à ceux des hommes, en tenant compte des différences physiques dans la taille du ballon de basket et la taille moyenne des joueurs. En d’autres termes, en moyenne, les femmes doivent être 3% plus régulières que les hommes pour atteindre leurs pourcentages de tir moyens rapportés par la NCAA.

Cette saison, alors que vous suivez les grandes compétitions entre les équipes de basket-ball, souvenez-vous également de la compétition séculaire entre les sexes – et qu’au lancer franc, un point revient à l’équipe rose.

Larry M. Silverberg

Professeur de génie mécanique et aérospatial, North Carolina State University

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