Sado-masochisme : économies du désir et de la reconnaissance

De Hegel à Deleuze, de nombreux penseurs politiques ont employé le langage de la domination et de la soumission dans la tradition de la pensée politique occidentale. Comment le langage du sado-masochisme façonne-t-il notre façon de penser le désir et la reconnaissance politique ?

Il faut examiner comment le langage érotique du S&M est intégré dans les cadres théoriques pour aborder les questions de connaissance, de plaisir et de pouvoir. En partant de la célèbre dialectique maître-esclave de Hegel, il faut explorer comment les cadres du S&M façonnent les approches des questions de reconnaissance, de désir, de sujet et d’objet.

Entre autres questions, il faut se poser : peut-on lire le sadisme indépendamment du masochisme pour repenser les formes politiques de reconnaissance ? Le désir est-il productif ? Comment l’acte de désir façonne-t-il notre engagement avec l’autre ? Comment les relations de pouvoir éclairent-elles nos discussions sur la reconnaissance politique ? Et comment les récits de S&M façonnent-ils notre façon de penser la relation sujet/objet au sein de la théorie critique ?

En plus de la lecture de « Lordship and Bondsman » de Hegel et des fiançailles de Hegel par Bataille dans « Madame Edwarda » et Histoire de l’œil , il faut examiner la manière dont le sado-masochisme encadre la discussion sur le savoir et le pouvoir dans les œuvres de Lacan, le marquis de Sade, Adorno et Horkheimer. Comment la fusion du sado-masochisme modifie la façon de penser la subjectivité libérale ? Des lectures de Sontag et de Fromm afin d’envisager le rôle du fétichisme dans l’esthétique fasciste en dit plus.

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