RDC/Nord-Kivu : des pygmées appellent à la cessation des tueries afin de regagner leurs domiciles

Des groupes armés nationaux et étrangers tuent des civils et occupent la majeure partie des forêts de l’Est la République démocratique du Congo. Ces tueries sont à la base des déplacements des peuples autochtones vers les milieux avancés occupés par les bantous.

Les pygmées qui figurent parmi les déplacés et victimes des massacres, vivent difficilement aux côtés des bantous après être obligés de  quitter la brousse occupée par les groupes armés notamment les terroristes ADF. Ces autochtones se sentent obligés de faire des travaux pour les agriculteurs de la région pour trouver à manger après  les attaques des leurs résidences par des groupes armés négatifs et des deuils de chaque jour sont des mots  auxquels sont exposés ces peuples ces compatriotes en fuite vers la commune d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.

Depuis le début des opérations Sokola1 en 2014, plus d’une centaine de ménages de pygmées vivent en déplacement d’un village à un autre, les uns passent des nuits dans de salles de classes à même le sol, d’autres dans des huttes complètement détruites. « Depuis notre arrivée ici à Oicha, nos vies ont changé, regarde les filles et les garçons âges confondus tous passent nuit ensemble dans une salle commune. Nous sommes devenus malheureux depuis qu’on a quitté la brousse…. Ici nous avons de cas de décès par le manque de médicaments et de nourriture», a indiqué Yosefu Mangese, pygmée déplacée au site d’oicha Mabalako.

Depuis plus de sept ans, le peuple autochtone de la partie orientale de la RDC, ne trouve plus de quoi mettre sous la dent. L’insécurité alimentaire a engendré des maladies liées à la malnutrition et les enfants sont les exposés.

« Une famille qui mange difficilement une fois la journée et qui parfois passe des nuits sans se couvrir, est exposée à des maladies surtout les enfants», a expliqué le médecin généraliste du clinique des génies.

Ces pygmées dépourvus de leur culture, lancent un appel à l’endroit du gouvernement  central de faire le nécessaire pour stopper l’insécurité dans leurs milieux naturels devenus impraticable depuis plusieurs années en dépit des opérations militaires en cours dans la région.

Samuel Kitha/ Nord-Kivu

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