Diffamation et menaces : Christian Bahati saisit Félix Tshisekedi contre Modeste Bahati

Lettre ouverte au Président de la RDC , S.E. Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo
 

 
 CC : – A Honorable président du   Sénat,
 – Au Procureur général près la cour de     cassation,
  – Au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme à Kinshasa,
    – Au Consul de la chancellerie Russe à Kinshasa,
       
 
Objet : Indignation
 
Excellence Monsieur le Président de la République,
 
Je m’adresse à vous, non pas en qualité de personnalité publique, mais en tant que citoyen congolais, profondément enraciné dans les valeurs de la Patrie, du travail, de l’intégrité et du courage civique.
 
Je m’adresse à vous avec l’humilité d’un homme qui, malgré les tempêtes, n’a jamais détourné le regard devant l’injustice. Je m’adresse à vous avec la fermeté d’un patriote qui, face à la menace, n’a pas baissé les bras.
 
Je m’adresse à vous avec la sagesse de celui qui croit encore en la justice, en l’État de droit, et en la grandeur de notre Nation que vous voulez prospère. Et je m’adresse finalement à vous, Excellence, avec le respect dû à celui qui incarne, à ce jour, l’espoir d’un Congo nouveau, plus juste, plus digne, plus souverain.
 
Excellence,
 
J’éprouve le besoin, dans un moment de grande tension et de détresse intense, de lever ma voix, non pour moi seul, mais pour tous ceux qui, chaque jour, osent dire non au pillage, non à l’impunité, non à la corruption, non au trafic d’influence.
 
J’éprouve le besoin de parler, non par orgueil, mais par devoir, parce que le silence, en de telles circonstances, serait une trahison.
 
Excellence,
 
Depuis plusieurs semaines, je suis l’objet de menaces graves, répétées, et désormais mortelles, à la suite d’un acte simple, mais courageux : celui de dénoncer, publiquement et avec preuves à l’appui, une tentative d’accaparement illégal de l’usine Cam Ressources, située à Likasi, dans la province du Haut-Katanga.
 
Excellence,
 
Ce complot est monté par des investisseurs étrangers aux pratiques opaques, présumés américains, mais qui agiraient sous la complicité active de certains de nos compatriotes.
 
Ces individus, se présentant sous le masque de partenaires économiques, ont tenté de s’emparer d’un actif industriel stratégique par des manœuvres frauduleuses, des falsifications de documents, et des pressions inadmissibles sur les institutions.
 
Leur but ? S’approprier, au mépris des lois congolaises, une infrastructure qui, jusqu’à preuve du contraire, appartient légitimement à notre compatriote Jonathan Mukendi, et qui représente un levier inestimable de développement local, d’emploi et de souveraineté économique.
 
Excellence,
 
Ayant révélé cette machination, j’ai aussitôt été désigné comme cible. Et c’est là que la machine de la calomnie s’est mise en branle.
 
Quatre jours après avoir déjoué ce complot ourdi contre les intérêts de la République, j’ai été ouvertement accusé, sans la moindre preuve, d’usurpation d’identité, par nul autre que l’honorable Sénateur Modeste Bahati Lukwebo. Honnêtement, je le reconnais comme un homme public respecté, mais qui, malheureusement, a choisi de brandir mon nom, Bahati Christian, comme une arme.
 
Bien-sûr, il existe une ressemblance de patronyme entre son fils et moi. Mais, il n’existe aucune confusion d’identité, aucune supercherie, aucun délit.
 
Il n’existe que la vérité : Je suis Bahati Christian, et quelques fois inversé par ceux qui me sont proches, fils de Bahati Yabanga et de Kabunga Charlotte, congolais de père et de mère, entrepreneur et philanthrope et acteur engagé dans le développement économique de mon pays.
 
Excellence,
 
Le communiqué de l’honorable Sénateur, diffusé sans peut-être vérifier en profondeur toutes les allégations qu’il contient, a déclenché une campagne de diabolisation sur les réseaux sociaux, orchestrée avec une précision militaire.
 
Des comptes anonymes, des publications virales, des fausses informations, tout a été mis en œuvre pour salir mon nom, décrédibiliser mon action citoyenne, et m’isoler. Ce n’était pas une simple erreur. C’était une stratégie. Une stratégie pour me faire taire, parce que j’étais devenu gênant. Et comme si la calomnie ne suffisait pas, la menace a pris le relais.
 
Excellence,
 
Je dois vous le dire avec la plus grande gravité : j’ai échappé de peu à une tentative d’assassinat à mon domicile.
 
Des individus armés, selon des témoignages concordants, ont tenté de pénétrer chez moi dans l’intention manifeste de m’éliminer. Ce n’était pas un hasard. Ce n’était pas une légère intimidation. C’était une exécution planifiée, mais ratée.
 
Et selon des sources fiables et recoupées, cette opération aurait été commanditée par des acteurs économiques étrangers, donc ces investisseurs véreux. Et ils seraient appuyés par des complices au sein même de nos institutions, y compris dans les hautes sphères de l’armée.
 
Pire encore : des informations étayées indiquent que Nadine Kabi, fille du Général Kabi, Commandant de la Garde Républicaine, aurait été rémunérée pour participer à cette tentative d’assassinat. Ces révélations, si elles sont confirmées, pourraient plonger notre pays dans une crise morale et institutionnelle intolérable.
 
Excellence,
 
Je ne vous écris pas pour semer la panique, ni pour alimenter des querelles partisanes. Non. Je vous écris comme un fils écrit à son père quand la maison brûle. Je vous écris comme un soldat loyal appelle son commandant quand l’ennemi est à l’intérieur du camp. Je vous écris parce que j’ai peur.
 
Oui, j’ai peur, mais pas pour moi seul. J’ai peur pour ce pays. J’ai peur pour tous ceux qui, demain, oseront lever la voix. J’ai peur que la peur devienne la norme, et que le courage soit sanctionné.
 
Cela dit, face à cette campagne de sabotage, j’ai choisi la voie de la justice.
 
En effet, le 4 Août dernier, mon collectif d’avocats a déposé une plainte formelle auprès du Procureur Général près la Cour de Cassation à Kinshasa. Elle vise à faire reconnaître l’accusation gratuite d’usurpation d’identité comme une attaque contre ma dignité, mais aussi à exposer les menaces, les pressions, et les tentatives d’assassinat dont j’ai été victime.
 
Excellence,
 
Je ne cherche pas la vengeance. Je cherche la réparation. Je cherche à être rétabli dans mon honneur. Je cherche à ce que mon nom, celui de mes parents, soit lavé de toute souillure de pacotille.
 
Je cherche à ce que la vérité triomphe, non pas pour moi, mais pour que la justice congolaise redevienne cette épée droite qui protège les faibles innocents et qui punit les puissants coupables.
 
Excellence,
 
En cette heure sombre, je réaffirme ma confiance absolue en votre vision d’un Congo rénové, d’un État de droit, d’une Nation souveraine et respectée sur la scène internationale.
 
C’est pourquoi, je vous demande, avec tout le respect dû à votre haute fonction, d’intervenir personnellement dans ce dossier.
 
Ainsi donc, qu’il me soit permis de solliciter votre soutien comme garant de la Nation, père de tous les congolais, petits et grands, en ces termes :
 
1.D’assurer ma protection physique immédiate, moi et ma famille, parce que nous vivons dans une psychose permanente, sous la menace d’un nouveau passage à l’acte.

2. D’ordonner une enquête indépendante, transparente et impartiale sur les menaces de mort, les tentatives d’assassinat, et les allégations d’implication d’officiers de l’armée et d’autres compatriotes corrompus.

3. De garantir l’indépendance de la justice dans le traitement de ma plainte, afin qu’elle ne soit pas étouffée par des pressions politiques ou économiques.

4. De protéger l’usine CAM Ressources contre toute tentative d’accaparement illégal, et de veiller à ce que les droits de son véritable propriétaire, l’adjudicataire principal, Jonathan Mukendi, soient pleinement respectés.

5. De faire toute la lumière sur ces investisseurs étrangers qui menacent de traduire la RDC devant des tribunaux internationaux sur la base de dossiers falsifiés, une forme de chantage inacceptable à la souveraineté nationale.

Excellence,
 
Je crois en vous. Je crois en ce Congo que vous avez juré de servir. Je crois que derrière les murs du Palais de la Nation, il y a encore un homme qui écoute. Un homme qui sent. Un homme qui ose. Un homme qui défend la cause des justes. Un homme qui croit que la vérité peut être étouffée, mais jamais vaincue.
 
Excellence,
 
Je vous joins, en annexe à cette lettre, les pièces à conviction relatives à la plainte, ainsi que des documents clés concernant le dossier CAM Ressources, afin que vous puissiez, de votre propre regard, mesurer la gravité des faits.
 
Que Dieu vous guide, Excellence, dans cette mission sacrée de justice et de paix à la tête de notre grand Congo.
 
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mon profond respect, de ma loyauté indéfectible à la Nation, et de mon espérance renouvelée en un avenir digne pour notre peuple.
 

Bahati Christian
Fils de *Bahati Yabanga* et *de Kabunga Charlotte*
Citoyen congolais 
 

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ièces jointes


 

– Copie de la plainte déposée le 4 Août 2025

– Documents relatifs à l’usine CAM Ressource

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