asd

États-Unis : Sean « Diddy » Combs accusé de trafic sexuel et de racket

Sean « Diddy » Combs a été inculpé de trois chefs d’accusation majeurs, notamment le trafic sexuel, le racket et le transport à des fins de prostitution, dans le cadre d’une vaste enquête fédérale aux États-Unis.

L’acte d’accusation, rendu public ce mardi, accuse Combs d’avoir orchestré une « entreprise criminelle » pendant plusieurs années, exploitant des femmes et s’engageant dans des activités illégales allant du trafic sexuel au travail forcé, en passant par des transports interétatiques à des fins de prostitution. Les accusations incluent également des faits de coercition, d’incitation à la prostitution, de délits liés aux stupéfiants, de corruption, d’enlèvements, d’incendies criminels et d’obstruction à la justice.

Arrêté à New York lundi, Combs devrait comparaître ce mardi devant un tribunal fédéral à Manhattan. Les procureurs affirment que son empire, centré sur les industries des médias, du divertissement et du style de vie, servait de façade pour faciliter ces crimes.

L’acte d’accusation décrit comment Combs et ses complices attiraient des victimes, souvent des femmes, sous prétexte de relations romantiques, pour ensuite les soumettre à des actes sexuels sous contrainte. L’utilisation de la force, des menaces et de substances illicites était monnaie courante pour obtenir la soumission des victimes.

Les « freak offs », des événements sexuels organisés par Combs, sont également mentionnés dans l’acte d’accusation. Ces événements, soigneusement orchestrés, voyaient Combs enregistrer des scènes intimes avec des victimes, utilisant ces vidéos comme moyen de chantage. Les victimes étaient souvent droguées pour rester dociles, notamment avec des substances telles que la kétamine et le GHB.

Lorsque Combs n’obtenait pas ce qu’il souhaitait, il aurait eu recours à la violence physique et émotionnelle, frappant ses victimes et les soumettant à des mauvais traitements pour les contraindre à participer à ses activités. Lors des perquisitions à ses résidences, les enquêteurs ont découvert des drogues ainsi que des fournitures destinées à ces événements.

L’acte d’accusation évoque aussi des tentatives de Combs et de son entourage pour faire pression sur les victimes, afin qu’elles ne parlent pas des abus subis. Bien que seul le nom de Combs soit mentionné, ces allégations rappellent celles formulées par son ex-compagne, Cassie Ventura, ainsi que d’autres femmes dans des affaires civiles précédentes.

Des accusations liées à l’incendie criminel ont aussi été portées contre Combs, bien que les détails n’aient pas encore été révélés. Il est accusé d’avoir fait exploser le véhicule d’un autre artiste dans le cadre d’une dispute.

Ces accusations, qui remontent parfois à plusieurs décennies, ébranlent l’industrie musicale et menacent l’empire du divertissement bâti par Combs. Celui-ci rejoint la liste des grandes figures de l’industrie à faire face à des accusations d’inconduite sexuelle, à l’instar de R. Kelly, condamné en 2022 pour des crimes similaires.

Les poursuites pour racket, comme dans ce cas, visent à prouver qu’une entreprise criminelle opère sur plusieurs années, impliquant de nombreux participants et une série d’activités illégales. La loi RICO, qui permet de poursuivre ce type d’organisation, est en vigueur aux États-Unis depuis 1970 pour lutter contre le crime organisé.

NBSInfos.com

Articles Similaires

- Advertisement -

A La Une